Il n’y a qu’une seule vérité, ce que fait la balle en volant

Trois experts du matériel de golf nous livrent leurs avis et conseils pour bien s’équiper.

John Lawson, Edvar Vega et Thomas Linard, trois fitters pour autant de sensibilité et une idée commune : il n’y a pas de vérité unique pour trouver le club qui vous convient !

Pas un, mais trois experts. Il fallait au moins ce trio d’Expendables pour défricher cette jungle épaisse qu’est le marché du matériel de golf. John, Thomas, Edvar, un trio que nous avons réuni un matin de février au golf de l’île Fleurie, pour tenter de vous expliquer comment choisir ses clubs et, surtout, bien remplir ce sac qui vous permettra de faire voler, rouler et atterrir les balles aux endroits voulus.

Lawson, Linard, Vega sont tous trois professionnel du matos, depuis trois décennies pour le premier, un temps chroniqueur dans Journal du Golf.

Personne ne lui arrive à la cheville en termes de biomécanique et de connaissance globale des manches, des têtes et de tout ce qui compose et anime une canne de golf. Le deuxième a tâté du circuit européen, a même gagné sur le Challenge Tour, avant de se reconvertir dans le fitting et la vente du côté de Longchamp sous l’enseigne Golf Repair Shop bien connue en région parisienne.

Edvar, lui, n’est pas seulement vendeur chez Golf Plus.

Comme ses deux compères, il est aussi fitter et forme les vendeurs de l’enseigne leader à travers la France.

On les a donc assis à la même table, pendant une heure, eux les concurrents du même business, mais réunis par la même passion et, surtout, par ce même credo : chaque golfeur est différent, dans sa chair, dans son swing comme dans ses envies. Avec leurs alliés TrackMan, Gears ou Capto, gare aux vieilles idées reçues. Ces trois-là sulfatent à tout va !

Pour choisir son matériel, l’index a souvent été la seule norme. Comment classifier plus précisément les joueurs, selon vous ?

Thomas Linard : « Le paramètre le plus important selon moi, c’est le physique du joueur. Lors d’un fitting, on ne donnera pas les mêmes clubs à un joueur de 1,90 mètre, qu’à celui qui mesure 1,60 mètre.

John Lawson : « La motivation du golfeur est également capitale. Cela passe par de l’échange, pour savoir ce qu’il cherche à faire, ses objectifs, comment il veut évoluer, ce qu’il travaille avec son pro, sans oublier ses moyens de temps et de budget. Sans parler évidemment des paramètres biomécaniques.

Edvar Vega : « Je bute un peu sur le mot « classifier ». L’index et le gabarit peuvent différencier deux joueurs, mais deux corpulences différentes peuvent swinguer de la même façon. Classifier est donc très délicat. Identifier des profils, ça oui.

T. L. : Nous sommes tous différents, c’est cela qui rend notre métier si intéressant.

Si l’index ne donne pas forcément le type de matériel que l’on doit jouer, comment, alors, guider le golfeur ?

J. L. : Si par exemple le joueur veut absolument des lames, laissons-le jouer ce type de clubs. Les données tirées des machines de mesure lui prouveront qu’il devrait peut-être tester autre chose. À lui de choisir ensuite.

T. L. : Les machines (TrackMan, Gears, Capto, etc., ndlr) donnent des données tangibles pour prouver la performance. Humainement, cela ne reste guère évident d’aller à l’encontre des désirs d’un joueur. Faire progresser un golfeur est avant tout un travail d’équipe, dont le fitter est un maillon au même titre que l’enseignant.

J. L : Le dialogue est primordial. On travaille ensemble pour trouver des solutions. L’idéal étant de construire une relation sur la durée, pour voir évoluer le joueur.

En vingt ans, à quel point le marché du matériel s’est-il professionnalisé ?

J. L. : Nous sommes en évolution permanente, c’est génial ! Les capacités de mesurer les choses, les connaissances biomécaniques, on n’avait pas cela avant. On a désormais des données précises sur les capacités physiques et techniques des joueurs, il nous est possible de savoir qui est capable de quoi. Les launch-monitors me permettent de valider ce que je vois et Gears me permet de voir des choses invisibles à l’oeil nu. C’est très utile pour savoir dans quelle direction partir pour choisir les composants du club et l’adapter à toutes les caractéristiques du joueur.

Quel est le processus pour composer son premier sac de golf complet ?

T. L. : Démarrer par un fitting, car une fois encore, nous sommes tous uniques. Les clubs doivent être adaptés dès le départ. Le golf est un sport si difficile à la base qu’il vaut mieux démarrer avec du matériel qui convient.

J. L. : D’abord je veux savoir quel est le but du joueur, pourquoi en l’occurrence il veut s’acheter une série complète. Je lui fais passer ensuite et systématiquement un bilan biomécanique pour savoir de quoi il est capable physiquement et techniquement et comment son corps fonctionne.

E. V. : Dans un premier temps, il faut débroussailler. Si la personne a un peu de matériel, on peut commencer par un diagnostic de ce qu’il a déjà. On voit les cohérences, l’étalonnage des clubs et après, on lui montre que l’on peut sûrement optimiser son équipement, en harmonisant les hauteurs de trajectoires, les distances…

T. L. : Je tiens à attirer l’attention sur la plupart des kits débutants, qui n’aident vraiment pas ces joueurs. L’alliage d’acier utilisé dans les têtes n’est pas de bonne qualité et le graphite n’est pas du « vrai » graphite. En gros, un manche compte 20 % de graphite composite, un matériau lourd qui donne de la solidité, et 80 % de vrai graphite, léger et doux. Sur ces kits, c’est l’inverse, on ne compte que 20 % de ce « vrai » graphite. Imaginez alors le résultat pour un joueur ou une joueuse senior qui débute avec ce matériel… Les chances de se faire mal et de ne pas prendre de plaisir sont alors très fortes, et le risque de perdre ce pratiquant est très élevé.

J. L. : Les manches d’une demi-série graphite seront plus raides que n’importe quel autre manche. Ce constat est particulièrement inquiétant chez les enfants. Selon mes recherches sur tous les clubs enfants, c’est chez eux que l’on trouve les manches les plus durs ! Mais il y a des solutions, avec des marques comme Ping qui proposent la gamme Prodigy évolutive. De 5 à 10 ans, US Kids propose aussi du bon matériel, très léger.

T. L. : Donner du matériel inadapté aux enfants est terrible, ils risquent des problèmes de dos ou la prise de mauvaises habitudes (de swing) qui les gêneront toute leur vie. Par manque de budget et de connaissance, j’ai fait personnellement ces erreurs de matériel quand j’ai débuté. Mes clubs étaient trop lourds et la scoliose qui m’a touché y est en partie liée.

E. V. : Le budget pour avoir de bons clubs avec les bonnes matières est certes plus élevé. Mais rien ne vous oblige à prendre une série complète. Prendre quatre ou cinq clubs peut largement suffire, plutôt que 14 de qualité bien moindre et moins performants. On voit souvent arriver des gens mal équipés, avec des manches trop raides ou des lames, suite à un mauvais conseil. Trop de joueurs utilisent des clubs qui ne leur sont pas adaptés.

Très peu de joueurs ont besoin de 14 clubs. Tout dépend de votre niveau, de votre capacité à générer de la vitesse et de la hauteur de trajectoire

Chercher à avoir forcément 14 clubs, est-ce une erreur ?

E. V. : Tout dépend des besoins de distance. C’est en tout cas loin d’être obligatoire. On peut avoir un hybride, un fer-7, 9, un sand-wedge et un putter et évoluer avec ceux-ci pendant des années sans avoir forcément à compléter la série. Car si on tape le fer-7 à la même distance qu’un 8, à quoi sert alors ce fer-8 ?

J. L. : Je répondrai comme souvent « ça dépend« . Très peu de joueurs ont besoin de 14 clubs pour un premier équipement. Tout dépend de votre niveau de jeu, de votre capacité à générer de la vitesse et de la hauteur de trajectoire.

E. V. : Au-delà de la distance, on peut aussi avoir deux clubs dans le sac produisant la même distance, mais à deux hauteurs différentes.

À partir de quel niveau doit-on s’intéresser au « gapping », cette optimisation des écarts de distance entre les clubs ?

J. L. : À partir du moment où l’on est capable de reproduire les mêmes types de trajectoire et de vitesse. Là on peut parler de gapping. Si on n’est pas capable de taper deux coups identiques, on cherchera plutôt à réduire le nombre de clubs dans le sac, en visant à prendre davantage de plaisir de jouer.

E. V. : Je ne suis pas forcément d’accord. La cohérence entre deux clubs est quand même importante…

T. L. : Il y a quelques années, Ping avait sorti un tableau prouvant que plus on était âgé, moins on avait besoin de club.

Les lofts de la plupart des séries modernes ont baissé. Quel est l’impact sur la composition d’une série ?

E. V. : On a besoin de davantage de wedges.

T. L. : Il y a dix ans, un 52° et un 58° suffisaient, c’était la norme avec un wedge à 46°. Sur certaines gammes, sur une série standard, je mesure un fer-7 à 27,5° ! Avant, la norme d’une série était du fer-4 au PW, mais de nos jours avec ces ouvertures renforcées, on a plutôt des sets allant du fer-6 au AW (approach wedge), auxquels on ajoute trois voire quatre sand-wedges.

J. L. : Le numéro du club ne veut plus dire grand-chose, en fait.

E. V. : Plutôt que des appellations de clubs, ce sont l’ouverture et surtout la distance produite avec le club qui sont importantes. Un joueur vient me voir et me dit : « Je voudrais un hybride 3. » Je lui réponds : « OK, mais quelle distance cherchez-vous avec ce club, et à quelle distance tapez-vous votre club le plus long avant cet hybride ? »

Les hybrides ont-ils changé la composition des sacs ?

J. L. : On a vu des joueurs pros gagner des Majeurs avec des hybrides jusqu’au fer-5 ! Un constat que l’on fait très régulièrement sur les circuits féminins.

T. L. : Quand j’évoluais sur le circuit européen, je voyais beaucoup de bois-7. Un club qui me permettait de bien combler l’écart entre mon bois-5 et le fer-3 ou 4. Comme disait John, il faut être à l’écoute du client. Beaucoup de gens n’aiment pas l’allure d’un hybride, ce qui règle souvent le débat.

J. L. : On attaque le problème des fausses croyances, comme, « j’ai besoin d’une série de 3 au PW », « il faut forcément un driver », ou « le bois-7, c’est pour les vieux ». Il faut casser toute cette éducation, les choses ont changé. Par des données, il faut prouver au golfeur que certaines combinaisons de clubs lui sont plus adaptées. À quelle distance je veux taper et comment je veux voir ma balle s’arrêter, voilà deux questions fondamentales.

Quelles autres idées reçues doivent être brisées en priorité ?

T. L. : Vendre des clubs selon l’index. Un joueur 30 en pleine forme et en pleine progression peut joueur des clubs pointus, tandis qu’un autre âgé de 70 ans et classé 10 aura sûrement besoin de clubs plus faciles à jouer, qui l’aideront à taper plus haut et plus loin.

J. L. : Le top du top, c’est « le manche est le moteur du club », ou alors, « j’ai telle vitesse alors il me faut telle flexibilité de manche ». Ça, vous me le jetez au plus profond de votre poubelle ! Il est important de déterminer comment la personne « charge » le manche pendant le swing, autrement dit, comment et à quel moment elle donne de la force au manche. Chacun a sa façon d’accélérer et de déformer le shaft, que l’on swingue à 80, 100 ou 120 mph (miles per hour). Un joueur à 70 mph pourrait jouer du stiff, voire plus raide. Et un pro du circuit pourrait même jouer du regular.

Toutes les boutiques ne sont pas équipées de Gears, ou de radars à balles récents…

J. L. : Pas besoin de Gears pour voir comment on charge un shaft. Les machines ne font que valider ce que l’on voit. En soi, un TrackMan ne fait rien, il est là, posé par terre et donne des chiffres. Toi (le fitter), tu vois les balles voler, la machine donne ensuite des degrés, des mph, etc., qui te disent que ce qui est vu est vrai. C’est le fitter qui donne ensuite les composants de clubs adaptés au joueur.

T. L. : Ces technologies sont une vraie chance pour notre métier. C’est un effet de mode constant, qui tire tout le monde vers le haut et optimise notre travail. Les machines valident et donnent ainsi de la crédibilité.

E. V. : À nous ensuite de faire preuve d’un certain « génie » au moment d’assembler les composants, du manche à la tête adéquate en passant par la bonne épaisseur de grip. Tout le monde sait lire des données, tirées de Gears ou TrackMan. Le vrai talent est de conceptualiser et d’assembler des composants, pour donner naissance à des clubs qui fonctionnent pour le joueur.

J. L. : Il y a une seule vérité : ce que fait la balle en volant. Si tu n’es pas capable de traduire les chiffres en performances, on ne sert à rien.

Aucune technologie ne vous fera taper plus loin. Seules trois façons peuvent vous y aider : plus de masse, moins loft, plus de vitesse. Mais avec une tête plus stable, tu seras plus en confiance, donc tu pourras sans doute bouger le club plus vite

Parlons budget. Où mettre son argent en priorité ?

T. L. : Sur le putter, c’est la moitié des coups !

J. L. : Le putting ne représente que 5 % de mes fittings (il secoue la tête)… Contre presque 50 % pour le driving. Les gens préfèrent taper des balles dans les bois que putter, que voulez-vous ! C’est pourtant sur le putter que nos interventions sont les plus efficaces sur le jeu des golfeurs.

T. L. : Le putter est sans doute le club le moins scruté, mais travailler dessus donne tellement d’axes de progression pour votre jeu… Taper loin et droit, c’est bien, mais le putting est plus subtil.

E. V. : Désormais, nos créneaux de fitting de putter durent une heure, soit le même temps que pour une série de fers.

T. L. : Pour moi, un fitting de putter n’a pas de durée. Ça peut durer deux heures comme trois quarts d’heure, selon où et comment le client veut aller. Cela doit être très personnalisé.

Le putting est un mouvement très court, à faible vitesse. Les différents équilibrages de tête sont-ils si importants que ça ?

J. L. : Est-ce que le putter bouge seul ? Non. Donc, par exemple, si un joueur décide de créer beaucoup d’arc et de rotation avec un putter face-balanced, cela donnera un mouvement de putt avec beaucoup d’arc et de rotation. C’est le joueur qui décide.

T. L. : Moi je pense que la performance de sortie de balle du putter sera impactée, si on putte en arc avec un putter face-balanced.

J. L. : Trop de gens pensent encore qu’un putter bouge sur une ligne, ou en pendule toujours au même rythme. Fausse croyance.

T. L. : Oui, mais le commun des mortels a besoin d’explications.

J. L. : J’en ai, très simples, avec des données biomécaniques comme la longueur de ses bras, son placement devant la balle, sa position, son mal de dos ou non. À partir de là, on construit une posture et ensuite on va adapter un putter à cette position.

T. L. : Mais tous les golfeurs ne veulent pas pousser autant le processus de réflexion.

E. V. : John a sans doute davantage de validations chiffrées, mais toi Thomas, tu fais la même chose avec tes yeux et ton expérience et d’autres outils. Il faut aller vers cette exigence de résultat. Beaucoup de joueurs ne savent même pas que l’on peut aller aussi loin (dans le fitting).

Un putter de 34 »ne produit pas la même chose qu’un putter de 35 », tout comme deux tailles de hosel. Avec le TrackMan 4, on peut observer la dispersion au putting. En pourcentage, elle est parfois plus importante qu’au drive ! Entre deux putters différents, on peut avoir 30 % d’écart, ce qui est fou.

Les marques s’appuient beaucoup sur les joueurs du circuit pour promouvoir leur matériel. Les amateurs doivent-ils vraiment s’en inspirer ?

E. V. : Si c’est vu à la télé, dans les mains des pros, cela semble bon. Encore une idée reçue.

J. L. : Le « Tiger putte avec, donc c’est forcément bien », ce n’est vraiment pas une référence…

T. L. : En revanche, les gens parfois disent parfois « Je ne suis pas aussi bon que les gars du Tour ! » Pour les marques, le Tour est une vitrine. Pour y avoir évolué, je sais que le matériel des pros est totalement personnalisé. Quand j’ai commencé à jouer les têtes du Tour, elles étaient injouables pour moi. Leur centre de gravité était beaucoup plus proche de la face que les têtes que me fournissait Wally (fondateur et boss de Golf Repair Shop). Il a fallu que je m’habitue. Une année, j’ai changé d’équipementier. J’ai gardé le même shaft et les mêmes « specs« , mais impossible de bien jouer avec le nouveau driver. Je ne faisais que des slices ! Le gars du camion (d’équipement) m’a dit de ne pas m’inquiéter. Il me l’a réglé parfaitement, mais pas avec le bon son. Il a alors su injecter de la résine au bon endroit pour faire sonner le club pile comme je le voulais. Tout ça pour dire qu’entre l’équipement des amateurs et celui des joueurs pros, il y a un gouffre.

Sur le Tour, voit-on des choix de matériel surprenant ?

T. L. : Oui ! Prenez Alvaro Quiros, qui est très grand et avec de sacrées paluches. Il joue des grips standards, car c’est ainsi qu’il génère le plus de vitesse.

J. L. : Le meilleur exemple ? Colin Montgomerie. Il a joué pendant des années un manche « lady » sur son driver, sans le savoir. Et dès qu’il l’a su, il ne l’a plus jamais utilisé bien qu’il ait gagné plusieurs ordres du mérite avec !

T. L. : À l’inverse, Sergio Garcia joue du 80X sur son driver, sans avoir un gabarit extraordinaire.

J. L. : Tiger Woods a joué longtemps de l’acier en 103X sur son driver, car comme beaucoup de joueurs de sa génération, il a commencé avec des manches en acier sur ses bois.

Votre avis sur les manches dits « exotiques », bien plus coûteux ?

J. L. : Si le club fonctionne mieux et correspond à l’objectif du joueur, oui. Mais un manche de série peut fonctionner tout aussi bien.

T. L. : Leur qualité de fibre est meilleure. Une grande marque va vous proposer, par exemple, un manche Ventus produit à grande échelle. Seulement, il n’aura rien à voir avec le Ventus Velocore que Fujikura a produit dans sa propre usine et qu’elle vendra à l’unité. Pour ces shafts, tout est parfaitement contrôlé à l’usine.

J. L. : Ce qui est marqué sur les manches ne veut souvent rien dire…

E. V. : Si ce n’est pas marqué « Velocore » sur le manche Ventus, alors il n’a pas toute la technologie que Fujikura peut proposer. Il s’agira d’un shaft proche des performances de la version haut de gamme, mais pas tout à fait le même.

T. L. : Quand tu passes d’un « vrai » manche à un manche « maquillé« , ton driver passe de 550 euros à au moins 800 euros.

E. V. : Je n’aime pas trop le terme « maquillé« . Il y a juste moins de technologie dedans.