Sophrologie sport et préparation mentale

Les techniques de Sophrologie peuvent devenir une partie intégrante de la Préparation Mentale. Par Michel Teichet :

POINT DE VUE > COMPARATIF MENTAL DU TENNIS ET DU GOLF
Je tiens à préciser que si je suis spécialiste en Golf je ne le suis pas du tout en tennis. Donc TOUT ne sera pas « mentionné – expliqué » ici loin de là. Cependant suite au 4 matchs suivis aujourd’hui sur le Central de RG voici les questions que je me suis posé avec les réponses qui suivent :

1. Quelle est la différence principale entre ces deux activités ?
2. Est-ce que la dimension physique est différente ?
3. Est-ce que les joueurs ont des routines pendant le match ?
4. Quels sont les « bruits mentaux » qui gênent le plus en apparence les tennismen ?
5. Le SERVICE est-il comparable à un Drive ?
6. Les coups de renvoie (je ne sais pas si c’est le terme consacré) sont-ils comparables à nos coups sur le parcours ?
7. Qu’est-ce qui est visé > La balle ou la cible ?
8. La confiance, ETAT qui peut vite ou non être perdu ?
9. Quelle est la pire chose qui puisse arriver sur le cours sur un point important ?
10. Qu’est-ce qui m’a interpellé ?

1. Quelle est la différence principale entre ces deux activités ?

Le tennis est une « ACTIVITÉ OUVERTE » par rapport au golf qui est une « ACTIVITÉ FERMÉE ». Une activité ouverte veut dire que ce que l’on fait dépend d’un adversaire. On réagit en fonction de ce qui se passe en face de nous et de la balle qui arrive dans notre camp. J’imagine qu’un tennisman envisage d’aller se placer d’une certaine manière en fonction de la gestuelle de son adversaire (il anticipe) et que pendant qu’il se déplace il arme son coup pour délivrer une technique qu’il a appris. Le tennisman RÉAGIT tout le temps. Le golfeur de part une balle arrêtée au sol ne RÉAGIT JAMAIS. Il a le temps de s’organiser.
En ce sens au golf on s’adapte, on se réfère à une expérience et on programme des réponses. L’environnement est STABLE, PEU VARIANT, il l’est encore plus au practice (neutralisé émotionnellement). Au golf il n’y a que des adversaires imaginaires et la pire des choses qu’on puisse dire à un golfeur c’est qu’il est son propre adversaire. Si on n’est pas « ami pour soi-même » en golf c’est un désastre…Au tennis l’adversaire est CLAIR et bien là. L’environnement sur le cours nécessite une adaptation en temps réelle permanente et de nombreuses fois par minute. On n’a beaucoup moins le temps de « gamberger » durant l’action, l’automatisation s’actualise en permanence, plus de fois qu’au golf, et la difficulté ce sont les placements plus que le gestes (l’outil raquette est moins long).

2. Est-ce que la dimension physique est différente ?

Indiscutablement oui, j’ai noté à part chez les femmes que les gabarits étaient assez grands et avec à peu près les mêmes gabarits (peut être lié à mes matchs aujourd’hui). Au golf il semble que nous ayons plus de différences de morphologies à haut niveau notamment sur le PGA Tour. Cela m’a fait penser à la natation, c’est à peu près (en regardant de loin) toutes les mêmes musculatures. Au tennis le cardio et le fractionné sont plus prioritaires, au golf explosivité notamment dans les coups spéciaux et au Drive, et plus de coups à finesse (liée au jeu lent obligatoire de près).

3. Est-ce que les joueurs ont des routines pendant le match ?

J’ai observé qu’il avait plus « d’habitudes » entre les coups (nombre de balles dans la main, choix des balles) que de routines strictes visibles. Je me suis amusé à compter les rebonds au sol de leur balle avant les services et il y a des petites variations, aussi je pense que le service est déclenché (certes dans un temps imparti) mais surtout quand ils le sentent. Au golf je trouve que le déclenchement d’un coup est plus lié à un moment précis qu’à un ressenti « je suis prêt ». Il est plus lié à une décision, au tennis je pense que la notion « d’attaque » est beaucoup plus forte. Certainement lié au face à face.

4. Quels sont les « bruits mentaux » qui gênent le plus en apparence les tennismen ?

En dehors des émotions qui sont des « bruits internes », au niveau des bruits externes ce sont les mouvements des spectateurs dans les tribunes qui gênent le plus les joueurs dans leur préparation qu’ils reçoivent ou qu’ils servent. (Preuve que la vision périphérique est activée). Le bruit en lui-même ne les gênent pas, je pense que c’est dû à leur activation interne (activée aussi donc) qui reste beaucoup plus élevée que celle que nous avons au golf qui se veut au plus bas. Activation au golf niveau 2/5, activation tennis niveau 4/5. (Sprinter 5/5 Yoga 1/5).

5. Le SERVICE est-il comparable à un Drive ?

Oui c’est le mouvement le plus balistique du tennis, le plus explosif 1er service balles entre 180 et 209 Km/h. Deuxième service balles entre 150 et 175 km/h chez les hommes. La mise en jeu doublée au tennis représente un avantage majeur par rapport au golf…Ce qui impose au golfeur une maîtrise à la mise en jeu. Le tennisman est autorisé à se lâcher. Le Drive ne permet pas de scorer mais peut vous empêcher de scorer donc peut-on vraiment se lâcher ? Le service du tennis permet à certains de scorer.

6. Les coups de renvoie sont-ils comparables à nos coups sur le parcours ?

C’est la mémoire procédurale (techniques et savoir-faire) donc c’est les mêmes. Pas de pentes au tennis mais des réactions, plus de variations de reliefs au golf mais du temps pour s’organiser. L’avantage revient encore au tennis car les joueurs sont obligés de beaucoup plus laisser vivre leurs automatismes.

Au golf la volonté de contrôle est plus forte, la volonté de bien faire est plus forte. Au tennis le contrôle (du geste) me parait être de 2 à 3/10, au golf la volonté de contrôle (du geste) me paraît être de 7 à 9/10 (ce qui n’est pas idéal en fait). Ceci à cause du temps entre les coups. Et pour certains le temps d’envisager des scénarios négatifs.

7. Qu’est-ce qui est visé > La balle ou la cible ?

Au service il est clair que la force du lancer de la balle à la vertical place cette dernière en hauteur à l’emplacement idéal pour une percussion juste sur la raquette, en ce sens le cerveau a appris à frapper juste avec un objet en déplacement au-dessus de lui. Le geste change en fonction de l’autorisation (programmation) de vitesse du bras ou pas et la visée est bien vers une partie du carré de l’adversaire derrière le filet. Donc pour moi le tennisman décide d’un point de visée en face et son bras exécute une frappe vers l’avant et vers le bas pour l’atteindre. Ce n’est pas un sport de lancer.
Cela n’arrive surement pas à ce niveau-là, mais je pense que si la balle est mal lancée au-dessus de lui le tennisman ne peut plus viser mais pourra toujours attraper la balle. Au golf si le joueur est mal placé il ne pourra plus viser mais pourra toujours attraper la balle. Le cerveau doit être tranquillisé d’attraper la balle pour pouvoir viser ailleurs. Plus facile au golf car elle est à l’arrêt, mais plus dur s’il y a une pente ou une nature de sol complexe (rough, sable, pas d’herbe..) et plus dur aussi au golf car nous sommes nous-mêmes penché vers le sol sans devoir osciller.
La visualisation au tennis est pour moi quelque chose de « furtif » et le geste technique produit ce qu’il a l’habitude de produire (une trajectoire dans un périmètre restreint). Je pense qu’au golf la visualisation des trajectoires est plus prononcée plus marquée. On devrait faire plus simple, plus droit. Les effets oui mais légers (je parle dans notre visualisation, mémoire prédictive, mémoire épisodique).

Durant les coups de renvoie (donc hors des services) pour moi le déplacement conditionne TOUT et la visée d’un point se fait pendant le déplacement (grâce à une vision globale et périphérique), le geste se programme en temps réel. Une aire associative de notre cerveau la « 8 » de mémoire (Rf Brodmann) va chercher un point du regard par anticipation comme au ski la porte suivante pendant qu’on en passe une. Sauf si la balle arrive trop vite on est dépassé.
La capacité d’adaptation est plus forte au tennis. Au golf la programmation se fait en temps réel aussi mais avec plus de temps pour l’anticiper.

8. La confiance, ETAT qui peut vite ou non être perdu ?

On dit qu’au golf en 1 swing (1 coup donc) on peut reprendre confiance, je dirais « oui » et je rajouterais en 1 putt rentré aussi. Au tennis je ne l’ai pas senti ainsi, j’ai senti que chaque joueur ne devait pas se laisser déborder par l’autre. Pouvoir placer son jeu et se mette en situation de mener la danse, ne pas subir lourdement l’autre. Aussi j’en ai déduit qu’au Golf on pouvait prendre une confiance maximale en 1 ou 2 trous et qu’au tennis c’était pareil en 1 ou 2 jeux.
Cependant je pense que perdre confiance arrive sur plusieurs coups ratés à haut niveau et non pas avec 1 coup ou 2 ratés. Il en faut « pas mal » pour perdre confiance. Mais je me suis dit en même temps qu’au fur et à mesure que ces joueurs au tennis comme au golf enchaînent les bons coups, placent les balles là où ils souhaitent avec la force voulue, eh bien ils augmentent terriblement leur CAPITAL CONFIANCE ASSURANCE. Jusqu’à se sentir invincibles, plus difficile cet état pour le golf. Un peu comme s’ils mettaient de l’argent en banque. S’ils perdent, ils acceptent un petit laps de temps, temporairement mais ils essaient de perdre peu et économisent leur énergies pour la suite. Ils laissent finir un jeu et se reconcentrent sur le suivant, comme pour un trou ou plusieurs au golf. Mais au golf la qualité de « patienter » doit être plus forte.

Jusqu’au moment où le match tourne et où l’un prend nettement l’avantage sur l’autre. Au golf le DÉFI est plus une – vigilance – jusqu’au bout par rapport aux incertitudes d’un parcours couplé au vol (plus long) d’une balle. Au golf la vigilance (de mon point de vue) est moins par rapport aux autres que l’on ne contrôle pas.
J’écoutais un champion de ski récemment qui disait que dans les épreuves de descentes difficiles les skieurs entre eux ne se percevaient pas comme des adversaires mais il y avait plus une solidarité devant la difficulté et un COMBAT de tous (commun) face à la pente. Mise à part le mot « combat » que je déconseille au golf j’ai trouvé cette approche intéressante en ce sens le Golf est bien un DÉFI AGRÉABLE avec 18 « énigmes » à résoudre. Plus pertinent de penser à résoudre les énigmes, de construire son Par ou Birdie que de penser aux autres…

9. Quelle est la pire chose qui puisse arriver sur le cours sur un point important ?

Le perte de la lucidité. Golf et tennis c’est pareil.
Également mettre du « contrôle conscient » de ses gestes = très dangereux, solution : beaucoup diront « rester dans le moment présent », d’autres le « lâcher prise »… C’est surement vrai mais ce n’est pas mon sentiment ou mes expressions favorites. Je préfère dire « rester calme et focalisé » et ne pas laisser de place au doute. La légende de la boxe Marvin Hagler disait « je ne doute pas, c’est ce qui me rend plus fort ». Je reste dans l’action en absorption point barre. Je recherche la fusion (celle-là elle est de moi ? ).

10. Qu’est-ce qui m’a interpellé ?

Serena Williams regarde souvent au sol les lignes, j’ai eu le sentiment qu’elle voulait faire le vide pour n’être que dans l’action. Gaël Monfils s’encourage beaucoup, beaucoup de mes amis pros au golf le font aussi, ils soufflent dans leurs propres voiles (exemple que soi-même n’est pas l’ennemi…)
Comme les énergies se gèrent et que l’intensité est forte durant les échanges on pouvait observer que les joueurs entre les coups en faisaient le minimum comme pour se gérer, s’économiser.

Conclusion

Que l’on soit sur le cours ou sur le parcours ces journées de challenge ne sont que les vérifications que vos préparations sont bonnes. Je pense que ces joueurs qu’ils soient au golf ou au tennis doivent percevoir ces moments comme des « délivrances » plutôt que comme des « épreuves ». Lorsque la compétition est perçue comme des vacances, quelque soit le niveau de pratique c’est que votre mental est bon car il est PRÊT !

C’est enfin le jour J de la compétition que vous attendez et préparez depuis des semaines. Un bon résultat aujourd’hui vous permettra d’améliorer votre handicap voir même de viser le podium ce soir lors de la publication des résultats.

Mais, comme dans toutes les compétitions que vous faites, votre départ est toujours difficile. Vous savez pas pourquoi mais dés que vous êtes sur l’aire du trou numéro 1, une sorte de panique vous envahie.

Vous devenez alors fébrile et perturbez pas des pensées qui vous font imager un scénario catastrophe pour ce premier trou. La croix sur la carte de score est déjà acquise alors que vous n’avez pas encore tapé la première balle.

Mais là non, vous allez surmonter ces pensées négatives car vous avez franchi un cap dans votre préparation de la compétition.

Vous avez intégrer la sophrologie à votre entrainement afin d’avoir des exercices à pratiquer avant la compétition. Ces derniers sont basés sur des techniques de relaxation et de respiration que vous avez réussi à faire pendant votre échauffement. Donc aujourd’hui vous êtes prêt à faire un birdie d’entrée de jeu !

Résultat : vous avez repris le dessus sur votre mental et vous réalisez même sur cette première frappe le drive idéal !

Cette histoire, qui va surement parler à beaucoup de joueurs, montre l’intérêt que peut avoir les techniques de Sophrologie dans l’entrainement mental du golfeur

Mais comment définir la Sophrologie ?

Le plus simple est surement de reprendre une définition de cette activité publiée ici. Il s’agit  » La sophrologie est une méthode psychocorporelle utilisée comme technique thérapeutique ou vécue comme une philosophie de vie. […] Méthode exclusivement verbale et non tactile, la sophrologie emploie un ensemble de techniques qui vont à la fois agir sur le corps et sur le mental. Elle combine des exercices qui travaillent à la fois sur la respiration, la décontraction musculaire et l’imagerie mentale (ou visualisation). Toutes ces techniques permettent de retrouver un état de bien-être et d’activer tout son potentiel. La sophrologie permet d’acquérir une meilleure connaissance de soi et d’affronter les défis du quotidien avec sérénité. » 

Dans le cadre de la Préparation Mental au golf, la Sophrologie peut se définir en d’autres termes comme une méthode qui permet au joueur de gérer par la relaxation son stress et d’améliorer sa concentration.

Quelles sont les bases de la Sophrologie ?

La Sophrologie repose sur le vécu de la personne. Les expériences passées doivent être mises en avant lors d’une séance afin d’y apporter des solutions.

Cette technique repose à la fois sur un mélange d’hypnose, de relaxation et de méditation. Cette composition d’activités permet de pouvoir obtenir un état spécifique facilitant le travail sur ses émotions. Elle permet d’avoir un contrôle à la fois sur le corps et sur l’esprit.

Comment intégrer la Sophrologie à mon entrainement ?

Utiliser la Sophrologie dans la Préparation Mentale au Golf

La Sophrologie peut faire partie intégrante de la Préparation Mentale du sportif. Elle repose sur la mise en place d’exercices spécifiques permettant à la personne de se retrouver dans un état d’éveil propice à la réalisation d’un travail intérieur. L’aide d’une personne extérieure, par exemple un coach mental spécialisé dans le sport, peut apporter les bases et accompagner le golfeur dans ce processus.

Si vous souhaitez dans un premier découvrir les principes de la Sophrologie, je vous conseille la lecture du livre de Catherine Aliotta intitulé Sophrologie et Sport. Il permet d’avoir une première approche dans cette activité afin de comprendre la finalité de son utilisation. Il s’agit d’un manuel pratique qui répondra à beaucoup de vos interrogations sur la pratique de la Sophrologie.

Mais vous pouvez également travailler avec un préparateur mental qui va vous amener par la compréhension de vos difficultés à travailler sur ces points. Plusieurs entretiens seront surement nécessaire afin de permettre au golfeur d’avoir les outils nécessaire à utiliser en compétition.

Comment se passe une séance de Sophrologie ?

La personne va peu à peu se mettre dans un état à mi chemin entre la conscience et le sommeil afin de pouvoir réaliser son travail personnel. Cet état de veille est obtenu très classiquement par un travail basé sur des exercices respiratoires.

Le travail de la séance va alors consister à visualiser et à revivre des situations en apportant au scénario des solutions aux problèmes rencontrés. Cette expérience permet au cerveau de travailler et de stocker ces informations afin de pouvoir les utiliser lors des situations problématiques.

Vous savez que vous auriez dû remporter ce match, vous étiez plus fort techniquement et physiquement que votre adversaire. Pourtant, vous vous êtes énervé, vous avez bloqué vos coups et vous n’avez pu jouer pleinement libéré qu’à quelques moments au cours de la partie. La cause est simple : vous n’avez pas suffisamment préparé votre mental.

Dans le sport de compétition, le mental est très important et influence directement notre forme physique et notre niveau de jeu. Une bonne préparation d’avant match permet de rester bien concentré tout au long de la partie, de ne pas s’énerver et de rester calme et confiant. De plus en plus de sportifs usent de techniques de coaching mental pour être plus performants lors des matchs.

Parmi ces différentes techniques, intéressons-nous à la sophrologie. Cette discipline proche de la méditation est une excellente façon de se relaxer. Elle permet aussi d’apprendre diverses techniques pour rester plus calme lors des moments importants où le stress est susceptible d’apparaître.

Définition : Qu’est-ce que la sophrologie ?

Vous avez sûrement déjà entendu le mot sophrologie, sans véritablement savoir ce qu’il désigne exactement. La sophrologie fait partie de ce qu’on appelle les techniques de développement personnel. Ces dernières sont toutes les solutions permettant de mieux se connaître, d’exprimer tout notre potentiel et de valoriser nos talents.

Elle a été fondée en 1960 par le Colombien Alfonso Caycedo qui est un médecin neuropsychiatre ayant des connaissances en hypnose et qui a eu l’idée de fonder cette discipline après un voyage en Inde.

La sophrologie s’appuie sur l’expérience vécue de la personne. Cette discipline est un mélange d’hypnose, de relaxation, de méditation et de psychothérapie. Il s’agit d’une médecine non conventionnelle pour laquelle l’efficacité diffère selon les personnes. En France, la sophrologie n’est pas réglementée et ne nécessite aucun diplôme précis. En ce sens, le sophrologue ne peut procéder à aucun acte médical.

Il faut voir la sophrologie comme une méthode permettant d’améliorer son bien-être et de réduire son stress. Elle est surtout utilisée dans le monde de l’entreprise et dans celui du sport. Il n’existe pas une seule façon de pratiquer la sophrologie, mais différentes méthodes. Mais le but est le même : aboutir à un état de relaxation et de méditation permettant d’évacuer le stress et les angoisses et d’apprendre à mieux gérer son mental.

Principales techniques et méthodes en sophrologie sport

S’inspirant de différentes disciplines, la sophrologie regroupe différentes méthodes. Ainsi, on y retrouve de l’hypnose, de la méditation orientale et surtout beaucoup de relaxation. Plus précisément, on parle de relaxation dynamique.

La sophrologie utilise les quatre premiers degrés de la relaxation dynamique :

  • 1er degré – le présent : simulations corporelles effectuées en position debout, les yeux fermés et en prenant en compte la respiration. Ce premier degré prend son inspiration dans le yoga et consiste à prendre conscience du corps.
  • 2e degré – le futur (préparation aux changements) : en position assise, ce deuxième degré de relaxation s’articule autour de la perception de soi dans l’environnement et en prenant en compte la respiration. Il est inspiré de médiations bouddhiques.
  • 3e degré – le passé (souvenirs positifs) : intégration harmonieuse du corps et de l’esprit. Méditation avec le corps inspirée de la méditation Zazen.
  • 4e degré : en position debout via une marche méditative. Renforcement des valeurs existentielles.

En plus de ces méthodes, la sophrologie intègre également des techniques spécifiques et sélectionnées selon l’individu. Certaines de ces techniques sont spécialement adaptées pour la préparation à un évènement spécifique, par exemple une compétition sportive.

Généralement, la sophrologie se pratique par des séances collectives d’une durée pouvant aller de 1 à 2 heures en moyenne. Mais la sophrologie peut également être pratiquée de façon plus personnalisée, et en corrélation avec d’autres méthodes de relaxation et de préparation mentale.

Lien entre sophrologie sport et préparation mentale pour les sportifs

La méditation est une façon d’apprendre à mieux connaître son corps et à mieux contrôler son esprit. En ce sens, elle est une technique de préparation mentale. Idem pour les différentes techniques de relaxation.

En mélangeant méditation et relaxation, la sophrologie est souvent utilisée par le coaching mental. À ce titre, ce qui est particulièrement intéressant avec la sophrologie, c’est qu’elle aboutit à une corrélation entre le corps et l’esprit. Dans le cadre du sport, la sophrologie permet donc au sportif de mieux connaître son potentiel physique, de repérer plus facilement les moments où le physique n’est pas optimal, et de renforcer son mental.

Grâce aux techniques de sophrologie, le préparateur mental peut développer un travail sur le long terme avec le sportif. La sophrologie permet au sportif d’améliorer petit à petit sa force mentale. Il pourra ainsi affronter les matchs et les compétitions avec plus de calme et plus d’assurance. Avec la capacité de mieux gérer ses sentiments, son corps et son mental, le sportif gagne énormément en performances.

Intérêts de la sophrologie pour le sportif

Tous les sports n’exigent pas un physique travaillé. On pense notamment aux sports cérébraux (échecs, jeu de go…) et à d’autres (pétanque, billard…). Par contre, n’importe quelle discipline sportive fait intervenir la force mentale. En effet, dans tous les sports, le sportif est amené à gérer une situation stressante ou d’euphorie. Plus largement, le sport exige beaucoup de concentration et une capacité à savoir rester calme dans les moments d’émotion et de pression.

La préparation mentale est un moyen de renforcer sa force mentale. Celle-ci étant déterminante dans les performances du sportif. En tant que technique de relaxation et de méditation, la sophrologie est utilisée par de nombreux préparateurs mentaux. Elle n’est pas la plus à même pour préparer un match, mais elle constitue surtout une technique sur le moyen-long terme.

En effet, en apprenant à mieux gérer ses émotions et à mieux contrôler son esprit et son corps, le sportif gagne en efficacité. Il faudra plusieurs séances avant que le sportif assimile les différentes méthodes et apprenne à les réutiliser aux moments opportuns.

La sophrologie est donc une réelle méthode de renforcement mental. Elle permet au sportif d’être plus solide lors des matchs et d’améliorer ses performances physiques et techniques.

Les champs d’action de la sophrologie sur la préparation du sportif

Tout au long de cet article, nous avons plusieurs fois évoqué l’intérêt que présente la sophrologie pour la préparation mentale du sportif. Regroupons les différentes notions évoquées afin de proposer un résumer précis et des avantages de la sophrologie sur la préparation du sportif :

  • Gestion du mental : au cours d’un match, le mental du sportif passe souvent par différents stades selon l’évolution du score, l’adversité à laquelle il est opposé, ses sensations et son niveau de jeu. Lors de ces moments, le mental peut osciller entre confiance et doute. En l’espace de quelques minutes seulement, un joueur peut se mettre à douter alors qu’il était en pleine confiance. La sophrologie permet de réduire ces variations et de faire en sorte que le sportif reste confiant. Et lorsqu’un moment de doute survient tout de même, les techniques de sophrologie aident le sportif à mieux le gérer afin qu’il puisse retrouver plus rapidement son calme.
  • Gestion du corps : dans la plupart des sports, le physique reste un critère essentiel et sa gestion peut faire basculer une rencontre. Même en pleine forme, si le sportif ne sait pas gérer son physique il risque de puiser trop rapidement son énergie et de se fatiguer trop rapidement. Grâce à la sophrologie, l’individu apprend à mieux connaître son corps et à reconnaître les signaux délivrés par celui-ci. En maîtrisant mieux sa respiration, le sportif gère plus facilement ses efforts et apprend à mieux récupérer. De plus, le mental a une influence directe sur le physique et inversement. La sophrologie intervient sur ces deux aspects et renforce donc la préparation du sportif.

À niveau égal, la préparation mentale fera la différence entre deux sportifs

Il ne faut pas sous-estimer le rôle du mental et son influence sur les performances d’un sportif. Nous l’avons plusieurs fois évoqué, mais quelle que soit la discipline sportive, le mental influence les performances. Ensuite, selon le type de sport, le mental a une influence plus ou moins forte. Plus cette influence est forte et plus une meilleure préparation mentale fera la différence.

Il faut également avoir conscience que le mental peut aussi jouer sur le physique. Prenons l’exemple d’un sportif en plein doute, il risque davantage de se blesser qu’un sportif en pleine confiance. En effet, sa concentration est moins présente, il puise plus d’énergie et ses gestes sont moins bien effectués. De plus, le sportif qui doute a tendance à prêter plus d’attention aux petites douleurs quasiment imperceptibles chez un sportif en pleine confiance. Difficile d’estimer à quel point le mental peut renforcer une douleur, mais nous savons tous que quand le mental suit, le physique suit plus facilement.

Finalement, tous ces détails créent une différence entre deux sportifs. Plus le mental est solide et plus le sportif reste concentré, garde son calme, maîtrise sa technique, gère sa fatigue et est capable de se battre et de croire à ses chances jusqu’à la dernière seconde du match.

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