Le golf réduit le stress et améliore la santé mentale, déclare un grand expert
Comment le golf pourrait être un antidote à la crise de santé mentale d’aujourd’hui ?
Un adulte sur six souffre chaque semaine de problèmes de santé mentale courants, a révélé une étude britannique. Mais selon un universitaire renommé, la combinaison d’activités sociales et physiques du golf, jouée dans des environnements ouverts et verts, pourrait être un puissant tonique pour ceux qui souffrent de dépression et d’anxiété.
Syngenta Growing Golf parle à deux personnes pour qui le golf s’est avéré important pour se remettre de la dépression et du deuil – et entend la psychologue de l’environnement, le professeur Jenny Roe, expliquer pourquoi le golf est bon pour l’esprit et le corps.
- Être dehors
- Relaxation ou soulagement du stress
- C’est un défi mental
- Passer du temps en famille ou entre amis
- Il présente un défi physique
L’ASPECT NEUROLOGIQUE
La pratique du golf a également un impact positif dans le domaine du vieillissement neurologique, dans le sens où cela peut le ralentir de façon conséquente. On sait que le fait d’avoir une activité où l’on va devoir se concentrer, visualiser quelque chose, prendre des informations extérieures toujours différentes et variées : le vent, les distances, les pentes, etc. font que l’on conserve davantage ses fonctions cognitives. Il est prouvé que le golf, après plusieurs années de pratique, confère à certaines aires du cerveau des individus soumis à des tests, une réactivité plus importante que chez des individus ne pratiquant pas le golf. L’aspect neurologique étant l’un des enjeux les plus importants du domaine de la santé publique, il est heureux de constater que le golf participe des moyens de l’améliorer. L’appareil locomoteur est également impacté par la pratique du golf. Les os, les ligaments, les tendons… Le vieillissement dans ce domaine relève tout simplement de l’usure. Cela touche très souvent le cartilage, ce qui implique que, tous autant que nous sommes, nous serons un jour ou l’autre touché par l’arthrose. Tout comme les tendons vieillissent mal, en général. Mais, loin d’accélérer le processus de vieillissement, la pratique d’un sport adapté, avec un certains nombre de comportement liés au simple bon sens (échauffement, récupération, etc.) le ralentit ! Quand vous avez de l’arthrose, ce n’est pas le moment de vous affaler dans un fauteuil, mais au contraire, d’aller marcher, de faire de l’exercice. Et dans ce cadre-là, le golf a beaucoup plus à offrir qu’un simple tour de pâté de maisons ! Pour toutes les raisons que nous venons de voir, et tant d’autres. Jouer au golf permet de garder une certaine souplesse. Elle oblige celui ou celle qui le pratique à se mobiliser, pour essayer de conserver au moins de la force dans les membres inférieurs pour être stable ; au moins de la force dans la préhension, du fait d’avoir à tenir le club ; au moins de la force dans les abdominaux et les muscles du dos pour « tenir » une position qui vous permette de tourner sans trop solliciter les articulations ; également tâcher de générer de la vitesse…Et bien sûr, avoir conscience de ce à quoi correspond pour vous, la « proprioception », à savoir : la perception, consciente ou non, de la position des différentes parties de votre corps (et de votre club, notamment au back-swing) dans l’espace.LA PREVENTION PAR LA SOCIALISATION
Les raisons ? L’activité sportive ! Bien évidemment. D’autres sports, tels que le vélo, par exemple, peuvent prétendre à des résultats positifs sur la population qui les pratiquent, mais l’impact du golf est augmenté par le fait que les golfeurs jouent avec des gens qui leur ressemblent et ainsi, apporte aux individus ce que les scientifiques ont appelé : « La prévention par la socialisation ». Si la personne qui joue au golf avec des amis de son âge, s’aperçoit qu’elle est de plus en plus en difficulté face à l’effort physique à produire, par rapport à ses congénères ainsi qu’à ses anciennes performances, elle va être alertée. Et même si elle peut mettre un certain temps à prendre rendez-vous avec son médecin, elle va finir par le faire. Subir des tests, examens médicaux, et trouver rapidement des explications à sa baisse de régime. Une manière de prévention dont les personnes totalement sédentaires ne peuvent profiter.LES BIENFAITS PHYSIQUES DU GOLF
En effet, le golf permet réellement de se dépenser. C’est tout d’abord parce que le golf est sport d’endurance. Il faut marcher entre chaque coup, sur un terrain bien souvent vallonné et, si on pratique le golf comme à son origine, tirer son sac avec soi. Pour mieux se rendre compte, sachez qu’une heure de golf représente environ 7 à 8 km de marche. Le golf permet également de se muscler et d’entretenir ses muscles. Les mouvements du golf, et notamment le swing, font travailler de nombreux muscles et articulations, et ce de manière assez douce, ce qui fait que le golf présente peu de contre indications à sa pratique.LES BIENFAITS PSYCHOLOGIQUES DU GOLF
Le golf possède également des bienfaits sur le moral et l’esprit. Se pratiquant en extérieur, c’est un sport qui permet de s’aérer et de profiter de la nature. C’est également un sport qui aide à travailler sur la concentration. Le golf sollicite coordination et équilibre, ainsi que l’apprentissage du contrôle de soi. Une façon d’apprendre à gérer les différentes émotions qui nous envahissent parfois. Enfin, le golf est sport convivial et fair-play ce qui permet de se détendre et de s’apaiser lorsqu’on le pratique. Lorsqu’on joue entre amis, on profite également des bienfaits sociaux de ce sport multi-facettes !BIENFAITS DU GOLF SUR VOTRE SANTE
De plus en plus de chercheurs font des études sur les effets du golf sur la santé. C’est logique, le golf est un sport populaire partout dans le monde. En 2008, une étude effectuée en Suède a mis de l’avant un résultat de recherche très favorable à la pratique du golf. En effet, le golf augmenterait l’espérance de vie de 5 ans chez les golfeurs le pratiquant régulièrement. Les chercheurs ont comparé l’espérance de vie des 300 000 golfeurs suédois licenciés avec le reste de la population. Les deux populations étaient identiques en terme d’âge, de conditions socio-économiques et de la proportion homme femme. Dans tous les groupes, les résultats sont les mêmes, la pratique du golf diminue de 40% la mortalité chez les golfeurs suédois. Les auteurs transforment ces 40% de réduction de la mortalité en 5 ans d’augmentation d’espérance de vie chez les golfeurs suédois (Farahmand et al : 2008). C’est un résultat de recherche très emballant puisque c’est une étude de qualité de par sa méthodologie, soit une étude quasi expérimentale. Pourquoi attribue t-on de si grands bienfaits à ce sport? Premièrement, parce que les bienfaits de la marche sont prouvés depuis très longtemps tant sur le plan cardiovasculaire qu’articulaire. Au golf, on marche généralement à l’extérieur pendant 4h à 5h30, soit 6 à 7 km, ce qui est excellent pour l’oxygénation du corps et pour brûler des calories afin de maitriser la courbe de poids. Pour les Québécois, c’est aussi un résultat de recherche très intéressant, puisqu’on peut facilement transposer les résultats de cette recherche entre les deux sociétés, celles-ci étant comparables sur plusieurs points. C’est un bienfait assez convaincant, non ? Deuxièmement, le golf est un sport où le risque de blessures est plutôt faible avec un échauffement approprié. Avant la partie, il est en effet recommandé de prendre une période de temps pour votre échauffement afin de permettre à vos muscles et à votre corps en général de se préparer à l’activité physique qui suivra. Le faible risque de blessures permet donc à un maximum de personnes de pratiquer le golf pendant toute la vie, contrairement à d’autres sports, tels que le hockey, le basketball et le football. Le troisième bienfait de la pratique du golf se situe au niveau de la « structure » de votre corps. Il permet de maintenir la force musculaire. Lors de vos élans, le dos, les épaules, les hanches, les poignets, le fessier, les cuisses, les mollets et les abdominaux sont sollicités. , Une publication du British Journal of Sports Medecine fait d’ailleurs mention qu’un élan de golf nécessite 17 groupes musculaires. C’est donc un mouvement d’une extrême complexité qui demande de l’adresse, de la force, mais aussi de la coordination. Cela fait du golf un sport très intéressant pour maintenir une bonne condition physique tout au long de votre vie. Le quatrième bienfait se situe au niveau de l’équilibre et le contrôle de ses mouvements. Le golf serait un meilleur exercice que le taï chi pour travailler l’équilibre. Celui-ci est d’ailleurs essentiel en vieillissant car il nous permet d’éviter les vilaines chutes. De même, l’équilibre est aussi un atout très utile dans pratiquement tous les sports! Le mot scientifique pour les curieux est proprioception. Le cinquième bienfait du golf réside dans sa contribution à la bonne santé psychologique d’un individu. En effet, lors d’une partie de golf, le cerveau est constamment sollicité ce qui favorise une bonne santé neurologique. Vous pensez au bon bâton à adopter, à la distance à effectuer, à la bonne trajectoire à prendre, vous analysez le vent et les verts. Toutes ces actions sollicitent les neurones de votre cerveau, ce qui est un avantage non négligeable pour votre santé. Les études l’ont démontré, la sollicitation des neurones est un élément majeur dans la lutte au ralentissement du vieillissement neurologique. En outre, la concentration nécessaire au golf tout au long de la partie est un autre bienfait pour votre santé psychologique. Comme on le dit si bien, le golf est un défi mental à 60%. Bref, votre cerveau joue un rôle majeur lors de votre partie de golf, et c’est tant mieux ainsi ! Sixièmement, le golf a aussi un impact positif sur la socialisation des individus, qui est également une partie importante d’une bonne santé globale. Pendant leur ronde, les golfeurs peuvent dialoguer entre les coups sur le terrain. Cette période de temps permet aux individus de combler le besoin de socialisation essentiel à une bonne santé psychologique. Le golfeur peut jouer avec ses amis ou encore avec des inconnus, ce qui est aussi une bonne option pour rencontrer des gens et favoriser la socialisation. Les deux derniers éléments mentionnés font partie intégrante de la recherche publiée dans le British Journal of Sports Medecine qui mentionne que la pratique du golf diminue le taux de dépression, de démence et d’anxiété. Ceci valide l’impact positif du golf sur la santé mentale, un incontournable pour la santé globale d’un individu et d’une société. Septièmement, intimement lié à la santé mentale, le golf influe aussi sur le taux de stress, et ce de manière positive. Bien que le golf peut générer quelques moments de stress, il est un bon moyen d’apprendre à le contrôler. De plus, le golf est pratiqué dans un endroit calme, apaisant et verdoyant. Le golf est également joué dans un contexte de plaisir et de détente, il permet de couper du quotidien, mais surtout des soucis du bureau. En ce sens, le golf permet de vivre un moment de plénitude, axé sur: vivre le moment présent et apprécier. Tout bon golfeur le sait, il faut être dans ce type de mood pour avoir du succès, ou du moins jouer à la hauteur de son plein potentiel. Huitièmement, le dernier bienfait du golf est lié à la santé de votre coeur, rien de moins ! En effet, jouer une partie de golf, à pied bien entendu, à une fréquence d’environ 2 à 3 fois par semaine, donne l’activité physique nécessaire pour favoriser une bonne santé cardiaque. En prime, par sa pratique, le golf diminue le taux de cholestérol dans votre sang, ce qui diminue le risque de diabète. Fait à noter, le diabète coûte environ 3,4 milliards de dollars au système de santé. Le golf devient donc un allié de taille contre cette maladie qui affecte 9,2% de la population canadienne (Source : L’Association canadienne du diabète, 2016). En prime, le golf diminue également l’hypertension! Alors, Le golf est-il une solution pour baisser la facture de santé publique? Voici un petit portrait qui fait réfléchir :- En 2011, plus de la moitié (56 %) des Canadiens âgés de 12 ans ou plus ont déclaré vivre avec au moins une maladie chronique (ASPC, 2013).
- Les coûts économiques de ces maladies sont exorbitants. Plus de la moitié (58 %) des dépenses annuelles en soins de santé au Canada est consacrée aux maladies chroniques, ce qui représente un coût de
- 68 milliards de dollars par année (ASPC, 2011). Les maladies chroniques, y compris les facteurs indirects au-delà des services de santé (p. ex., la diminution de la productivité de la main-d’œuvre) coûtent aux Canadiens au moins 190 milliards de dollars par an (ASPC, 2011),
Presque autant que la facture totale des services de santé du pays pour l’année 2013 (ICIS, 2013a).