L’ESSOR DU GOLF
Les origines du golf sont certainement multiples. Selon plusieurs auteurs elles se perdent dans la nuit des temps.
Les clubs de golf étaient la prolongation des loges maçonniques.
Les francs-maçons sont même à l’origine du club-house installé à proximité immédiate des parcours de golfs.
Là ils pouvaient s’adonner à deux de leurs occupations favorites : se réunir au chaud à l’abri des regards et festoyer. L’entrée de non maçons dans ces clubs provoque un temps la dissolution de certains.
LES FRANC-MAÇONS, DES GOLFEURS PASSIONNES
Au matin du vendredi 13 octobre 1307, tous les Templiers de France, soit plusieurs milliers au total, sont arrêtés sur ordre du roi Philippe IV le Bel, petit-fils de saint Louis.
Cet acte de violence arbitraire met fin à un ordre original de moines-soldats, vieux de près de deux siècles, qui s’est illustré en Terre sainte et s’est acquis puissance et richesse, s’attirant ainsi la jalousie des féodaux et la convoitise des souverains en 1307 vit bon nombre d’entre eux partir précipitamment vers l’Ecosse, l’unique pays refusant les ordres papaux imposant de pourchasser les Templiers. Ceux-ci en remerciement contribueront à l’autonomie de l’Ecosse et au couronnement du Roi d’Ecosse Robert de Bruce, aussi nommé Robert I d’Ecosse.
En retour, le Roi participera à la création d’un Temple et donc de la première loge maçonnique.
C’est au début du XVIIIe siècle que nait la franc-maçonnerie « spéculative » ouverte aux autres corporations afin de ne pas disparaitre et qui va jouer un rôle important dans son histoire et son rapport au golf : nobles, officiers, médecins, avocats et juges entrent dans les loges. Celles-ci s’étoffent rapidement donnant ainsi naissance en 1737 à la Grande loge d’Écosse.
Les francs-maçons se révèlent des golfeurs passionnés, qui vont soutenir, organiser et développer le jeu de 1750 à 1850. Les premiers clubs de golf sont en effet des loges maçonniques qui vivent en étroite communion. Ainsi un joueur peut-il appartenir à plusieurs clubs.
Par exemple : Andrew Duncan, maître maçon, membre fondateur de l’Honorable Society et capitaine de Saint Andrews et de Blackheath.
DES AGAGES D’ANTHOLOGIE
Mais, à l’origine, les membres se réunissent surtout pour festoyer. Ils introduisent dans les «Clubs-Houses» le lustre et l’apparat qui leur sont chers. Les banquets procèdent alors d’un véritable cérémonial. On dîne en uniforme adéquat, veste rouge, Knickers noirs, chaussures vernies à boucle et bas blancs.
De nouveaux membres sont élus selon une procédure typiquement maçonnique : dans une boîte close, chacun des participants glisse à son gré une boule blanche ou noire. Il suffit d’une seule boule noire et anonyme pour que le postulant soit refusé (Blackboulé). Les élus sont ensuite soumis à une épreuve. Le capitaine a aussi le privilège d’élire chaque année 3 nouveaux membres par une «poignée de main».
TOURNOIS ET COMPETITIONS
La passion du jeu ne tarde cependant pas à prendre le pas sur l’amour de la bonne chère. Parieurs acharnés, les francs-maçons organisent tournois et compétitions. Il édictent des règles bien précises. Confiants dans l’esprit fair-play des joueurs, ils se contentent d’en fixer 13. Les premières sont définies lors de la création du club de Leith.
Le Silver Club de l’Honorable Company apparaît en 1744. A Black-heath, le Silver Club se joue pour la première fois en 1766 et la médaille d’or en 1797. Les tournois ouverts à tous débutent en 1860, avec la création du Belt. Le premier open sur 4 tours de 18 trous se dispute en 1892, pour un prix de 100 livres.
Quant au trophée du British Open Amateur, il s’agit d’une coupe en argent, ornée de scènes de golf, dernier souvenir des agapes maçonniques. Le golf est alors devenu un sport prêt à conquérir le monde.
Première pierre historique
En 1744, William Saint-Clair de Roslin, grand maître héréditaire des francs-maçons d’écosse, pose à Leith la première pierre de l’Honorable Company of Edinburgh Golfers, en présence du comité de la société des maçons.
Cette cérémonie fait date dans l’histoire du golf, car elle marque la naissance des clubs organisés.
L’ESSOR IMPERIAL
La franc-maçonnerie est une société secrète qui ne laisse rien filtrer de ses activités en dehors des loges… Rien, hormis le golf. Sa puissance est déjà considérable. Elle détient des postes-clés tant dans le monde politique que dans le monde économique et commercial. Grâce à son influence, le golf franchit ainsi les frontières et se propage à travers l’empire colonial britannique. Les premiers parcours sont inaugurés en 1830 aux Indes et en Australie par les émissaires, golfeurs et francs-maçons, des grandes maisons de commerces londoniennes.
Le golf fait son entrée sur le continent européen en 1856 avec la création du club de Pau, dans les Pyrénées. Il arrive en 1873 à Montréal, même si l’Amérique joue au golf depuis longtemps. En 1743, un an avant la fondation de l’Honourable Company, David Deas, originaire de Leith et premier grand maître maçon aux Etats-Unis, avait fait venir 96 clubs et 432 balles d’Ecosse pour le club de Charleston, en Caroline du Sud.
Les envois vers le nouveau monde ne cesseront de se multiplier, preuve que le golf s’y répand comme une traînée de poudre.
Le mot franc-maçonnerie[N 1] désigne un ensemble d’espaces de sociabilité sélectifs, dont le recrutement des membres est fait par cooptation[N 2] et pratique des rites initiatiques se référant à un secret maçonnique et à l’art de bâtir. Formée de phénomènes historiques et sociaux très divers, elle semble apparaître en 1598 en Écosse (Statuts Schaw), puis en Angleterre au xviie siècle. Elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une « association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un « système de morale illustré par des symboles » ou comme un « ordre initiatique ». Organisée en obédiences depuis 1717 à Londres, la franc-maçonnerie dite « spéculative » — c’est-à-dire philosophique — fait référence aux Anciens devoirs de la « maçonnerie » dite « opérative »anglaise formée par les corporations de bâtisseurs. Elle puise ses sources dans un ensemble de textes fondateurs rédigés entre les xive et xviiie siècles.
En 1856 le golf fera son entrée sur le continent européen avec la création d’un club et d’un parcours à Pau où un corps d’armée britannique était resté cantonné après la guerre d’indépendance espagnole (1808-1815).
Même si la franc‑maçonnerie française ne l’a pas utilisée comme « livre sacré »avant la seconde moitié du xxe siècle, certaines obédiences françaises se disent héritières des « Constitutions de 1723 ».
Depuis longtemps les francs-maçons n’avaient plus la main mise sur les associations de golfeurs. Par contre nous savons à coup sûr que les francs-maçons écossais y ont laissé leur trace, comme ils l’ont laissée dans le tir à l’arc. Le golf prend son essor dans les îles britanniques au XVIII° siècle, la franc-maçonnerie moderne aussi.
Pour cette dernière l’acte fondateur est l’adoption des Constitutions d’Anderson en 1723. Elles ont été rédigées par deux hommes d’église, James Anderson pasteur de l’église presbytérienne écossaise et Théophile Desaguliers, pasteur anglican, ami de Newton, né à La Rochelle.
En tant qu’activité sportive d’adresse, ludique, conviviale et festive, le golf va attirer les francs-maçons britanniques, essentiellement issus de la noblesse et de la haute bourgeoisie, dans la mesure où ils peuvent s’y adonner entre eux.
FRANC-MACONNERIE ET SPORT
SOURCE HISTORIQUE
La franc-maçonnerie remonte au Moyen-Âge au minimum. Tailleurs de pierre, ils étaient de formidables et exceptionnels bâtisseurs de cathédrales, d’abbayes, de palais et de châteaux à travers toute l’Europe; ils étaient tous unis dans le secret afin de préserver un savoir-faire sans équivalent qui aurait pu être délivré à des personnes incompétentes.
L’admission était soumise à une série d’épreuves et de tests complexes, complétée par des serments de fidélité engageant chaque membre entrant dans la corporation à respecter strictement les règles :
Les principales caractéristiques destinées aux non-initiés imposaient le secret total (voila pourquoi on retrouve peu de traces ou de rapports écrits. car la règle du secret imposait aux francs-maçons de se méfier des rapports écrits…si une loge fermait par exemple, ses archives étaient toutes détruites), l’interdiction d’admettre des femmes, la loyauté et la solidarité envers les autres franc-maçons mais aussi et plus légèrement être amateur de bonne chair, de bons vins, être un bon compagnon convivial.
Enfin, posséder un sens aigu de la cérémonie du rituel dans l’observance des coutumes et des règles.
La corporation des maçons était très importante en Écosse au XVII ème et XVIII ème siècle. Mais ces maçons talentueux devenant moins nombreux, les francs-maçons autorisèrent rapidement des personnes étrangères à leur corps de métier à rejoindre la franc-maçonnerie qui deviendra « spéculative »
Une approche historique



