Les belles histoires du golf universitaire du « Gourou du Poitou »

Denis Roch le professeur de golf est un des rares en France à avoir su allier sport de masse et d’élite.

LES BELLES HISTOIRES  DU GOLF UNIVERSITAIRE DE POITIERS

Cette histoire commencée au Centre Golfique des Châlons, le golf universitaire de Poitiers, me donne encore quelques frissons.

La création du golf Universitaire de Poitiers par Denis Roch :

Qui suis je ? Denis Roch, le gourou du Poitou  a su développer le golf de masse et le golf d’élite à l’Université de Poitiers. -Professeur agrégé  d’EPS à l’Université de Poitiers. -Professeur de tennis à 2/6. -Ancien basketteur et handballeur de niveau national. -Pro de golf Membre PGA France.

Responsable des équipes de France Universitaires depuis 1990.

En 9 championnats du monde : 12 médailles individuelles ou par équipes. Avec l’équipe de l’Université de Poitiers 4 titres de champion de  France et 5 fois vice-champion.

Nous avons gagné 3 fois la Coupe d’Europe des villes universitaires !!!

Golf des  Châlons a déjà permis à plus huit mille étudiants de découvrir le golf ou de l’améliorer pour certains avec 1 parcours 9 trous, avec 18 départs, practice, putting green, zones d’approches, adaptés aux plus jeunes.

C’est en 1960 qu’est né le Golf Club de Poitiers construit par l’armée américaine autour d’un hôpital et de la base militaire. C’est le temps du développement des stations de radio amateur, des clubs services, et pour Poitiers, du golf.Après le départ des américains, le golf a connu plusieurs années de turbulences jusqu’à la prise en main par l’Université grâce à Denis Rochet Danièle Barthès.
Ainsi, en 1994, le Golf Universitaire de Poitiers voit le jour sous le nom de Centre Golfique des Châlons. De formation de professeurs d’Education Physique et Sportive en mobilisation d’élèves du collège France Bloch-Sérazin, le Centre Golfique des Châlons acquiert une belle notoriété en partenariat avec les collectivités locales et l’Université.

En septembre 2014, l’Association du Centre Golfique des Châlons prend un nouveau départ, avec un Conseil d’Administration présidé par Alain Rivière.

 En 2017, l’Association du Centre Golfique des Châlons devient GOLF DE POITIERS-CHÂLONS mais garde pour mission de gérer et d’animer les installations de ce site dont Grand Poitiers est propriétaire.

Installations golfiques : Outre un parcours de 9 trous, avec 18 départs, le Club propose plusieurs espaces d’entraînement pour accueillir les scolaires, les étudiants et les membres du club (practice, putting green, zones d’approches, parcours adaptés aux plus jeunes).

Dans la série  » les belles histoires du golf universitaire de Poitiers« , voici celle de:

Sarel SON-HOUI : Le poitevin qui a battu Tiger WOODS.

Quand on a eu comme joueur à l’entraînement un gars qui a battu Tiger Woods, on ne peut que raconter cette belle histoire. Tout commence bien avant son arrivée au golf universitaire, alors qu’il avait 7 ans. Je n’étais pas encore Pro, et mes débuts au golf remontaient à trois ans. Je devais être index 10 et le président du club m’avait demandé de créer une petite école de golf car nous n’avions pas de pro dans ce petit club. C’est là que j’ai vu arriver Sarel et son père Axel qui débutait lui aussi. Sarel, frêle à l’époque tenait avec peine un club et c’est sur le putting-green qu’il fît ses premières armes. D’emblée il démontra une adresse assez exceptionnelle et se forgea un petit jeu de grande qualité. Grandissant, il progressa à une vitesse prodigieuse et sous la houlette de son père qui franchissait les échelons en même temps que son fils, il devint très compétitif dans les catégories d’âge fédérales.

En benjamin, il fût finaliste du championnat de France et l’année suivante en minime il remporta le titre de champion de France.

Avec cette victoire il reçût une invitation pour le fameux Orange-Bowl en Floride, véritable championnat du monde des jeunes. C’est là qu’il se classa quatrième et un certain Tiger sixième !! L’année suivante une nouvelle invitation lui parvint et cette fois Tiger prit sa revanche et l’emporta. Devancer Tiger, n’est pas à la portée de beaucoup de joueurs et ce souvenir restera ancré dans la mémoire de Sarel à jamais.

La photo jointe est sans prix pour Sarel , ce nouveau chirurgien-dentiste installé depuis peu avec son père. Poursuivons la relation de cette carrière étonnante avec au palmarès une finale au championnat de France cadet et surtout un nouveau titre de champion de France , en junior cette fois. C’était en 1994.

C’est en 1997 et 1998 que j’eus l’immense plaisir de retrouver Sarel qui sagement s’était inscrit en Faculté de Droit. Tout naturellement il vint à l’entraînement chaque jeudi avec d’autres excellents joueurs classés entre 0 et 5.

Sarel était à l’époque très réservé et la compagnie d’autres étudiants de haut niveau golfique lui procura une saine émulation avec ses camarades et une ouverture vers les autres qui ne pouvait qu’être bénéfique. Il réussit cette première année de droit et le moment d’une décision importante arriva. Continuer ses études ou embrasser la carrière professionnelle ? Il choisit finalement de passer professionnel.

Sarel quittait le monde universitaire à mon grand regret car je pensais qu’il eût été capable de mener de front études et golf de très haut niveau. La structure d’entraînement au golf universitaire était présente à portée de drive de l’université et donc sans perte de temps. J’ai respecté son choix et il entama ainsi une nouvelle vie difficile mais passionnante.

Sarel sans conteste possible restera le meilleur joueur qui aura fréquenté ce Centre Golfique des Châlons. La suite le prouvera puisque sur l’ALPS Tour il remporta les tournois de Dijon et de la Réunion, et sur ses terres au golf du Haut-Poitou il glana une seconde place.

En 2002 lors du final à suspense tant attendu par les spectateurs et les organisateurs de l’Open Golf du Bassin Bleu a tenu toutes ses promesses. Au terme d’un duel haletant, c’est le Poitevin d’origine réunionnaise, Sarel Son-Houi qui a remporté le dernier tournoi professionnel de la saison comptant pour le circuit français.

Il accéda ensuite au Challenge Tour, la deuxième division européenne, et garda son droit de jeu au cours des années 2003-2004 et 2005.

Son classement et ses résultats lui permirent d’être invité à quelques tournois du Tour Européen là où sont tous les grands.

Il participa aux tournois de Madère, de Majorque, de Leopard Creek en Afrique du Sud et  » last but not least » à l’Open de France au Golf National.

Le golf professionnel de haut niveau est d’une exigence terrible, et Sarel se trouva confronté à ce dilemme commun à tant d’excellents joueurs, à savoir serai-je un jour un très grand ou devrai-je me battre tournoi après tournoi pour vivre décemment ?

Technique et mental par Sarel

« Mentalement, on entre dans l’événement la veille de l’épreuve lors de la reconnaissance du parcours. On détaille chaque trou afin de définir les endroits à éviter et l’on met en place une tactique pour la compétition. On adapte ensuite cette stratégie suivant les événements rencontrés le jour J »,précise-t-il.

Le jour J, justement, chaque golfeur a son propre rituel. « Certains font un réveil musculaire avant l’échauffement à proprement parlé qui intervient une heure avant d’attaquer le trou numéro 1 », indique ce licencié au golf du Haut-Poitou. Débute alors un marathon qui dure entre quatre et cinq heures.

« On se concentre au moment d’aborder chaque trou. Entre, il faut gérer le stress, penser à chaque coup. Le golf est une discipline très technique aux multiples facettes. On utilise de très petites surfaces de frappe pour des coups qui atteignent de grandes vitesses. Du coup, chaque petite erreur entraîne de grandes conséquences », souligne l’intéressé. De son côté, le caddie qui accompagne le golfeur, n’est pas là uniquement pour choisir les clubs. « Il y a une relation de confiance. C’est un équipier, un conseiller », révèle-t-il.

Il prit alors la décision pour assurer ses arrières de passer le diplôme d’enseignant qu’il acquit en 2007.

Cette expérience ne lui apporta pas ce qu’il espérait. Si l’on n’a pas la fibre pédagogique et le plaisir d’enseigner, on se dit que s’engager pour des dizaines d’années dans cette profession risque d’être un calvaire. Très sagement Sarel renonça et bien lui en prit puisque courageusement il entreprit des études pour devenir chirurgien-dentiste. La trentaine largement passée, se proposer un tel défi est méritoire et admirable, d’autant plus quand la réussite est au bout !

Sarel et son père font maintenant équipe dans un  » foursome » dentaire exceptionnel et vous golfeurs étudiants actuels si d’aventure votre denture vous fait des misères vous pourrez vous faire soigner par quelqu’un qui a battu une fois…Tiger Woods !!


L’équipe de France Universitaire vice-championne du monde en1998

Guillaume Chamorin et Nicolas Catesson à Nancy lors des villes universitaires la victoire en Coupe d’Europe des villes universitaires.

Les belles histoires du golf universitaire de Poitiers. Un diplomate au golf universitaire. Internet n’était pas encore utilisé pour les inscriptions en sport à l’Université et nous faisions des permanences pour accueillir les étudiants. J’ai vu arriver un étudiant japonais au français encore incertain et qui était surpris de découvrir dans le programme des sports qu’il était possible de pratiquer le golf. Les japonais adorent ce sport, mais une minorité le pratique sur le terrain tant les tarifs sont dispendieux. La grande majorité n’a accès qu’à des structures originales à savoir des practices géants à étage. Les yeux de cet étudiant brillaient de bonheur quand je lui ai annoncé qu’il pourrait suivre mes cours et jouer sur le parcours à volonté toute l’année, et ce pour les 100 francs de l’époque, 15 euros de maintenant !! A la question « sais-tu jouer« ? il me répondit que oui. A L’autre question « quel est ton niveau » ? sa réponse fusa «  je ne le connais pas car je n’ai jamais mis les pieds sur un parcours !!! »

Inutile de préciser que KIYOSHI WADA devint mon étudiant le plus acharné et que très rapidement il obtint un handicap de 18 avec en prime des progrès en français fulgurants !

Ce garçon très doué parle maintenant cinq langues couramment. Le week-end il tournait sur les 9 trous comme s’il s’était agi d’un vélodrome ! Il prenait de l’avance sachant qu’un fois rentré au Japon il ne pourrait pas autant jouer.
En homme fidèle il a toujours tenu à garder le contact avec moi et régulièrement il m’informait de l’évolution de sa carrière. En effet lorsqu’il est venu étudier à Poitiers, c’était pour se préparer à une exceptionnelle carrière dans la diplomatie. En 1996 lors des championnats du monde universitaires à Lausanne, j’ai eu la grande surprise de le voir débarquer en pleine séance d’entraînement avec l’équipe de France. Il était en poste à Genève et ayant appris la tenue de ces championnats il est venu me saluer. Petite anecdote savoureuse, après quelques minutes il m’avait avoué avoir son sac de golf dans sa voiture. Avec une réserve toute japonaise il m’a demandé si je pouvais lui faire l’honneur de regarder son swing pour constater ses progrès !!! Aussitôt dit, aussitôt fait, et le voici intercalé entre deux de mes joueurs. Selon l’expression le Pape n’était pas son cousin ou plutôt l’Empereur du Japon ne l’était pas à voir sa joie.
Il y a trois ans, alors qu’il était consul du Japon à Strasbourg, il m’a appelé car il désirait revoir le golf universitaire qui l’avait tant marqué. Sa joie était à la hauteur de la mienne quand il a pu retrouver ce golf qui lui avait permis d’enfin fouler un vrai parcours !
Qui mieux que Kiyoshi peut conter toutes les étapes de sa carrière, avec vous allez le lire son implication dans les Jeux Olympiques de Tokio 2020.

Je lui laisse la plume: ***

Je suis diplomate professionnel, fonctionnaire du Gouvernement japonais employé par le Ministère des affaires étrangères du Japon et, j’ai eu la chance d’être étudiant auprès de la Faculté des Sciences Economiques de l’Université de Poitiers en tant que stagiaire diplomatique avec un statut d’Attaché détaché de l’Ambassade du Japon à Paris. C’est au golf universitaire de Poitiers que grâce à Monsieur Denis Roch j’ai pu en assistant à ses cours devenir un joueur capable de participer à diverses compétitions et obtenir un handicap officiel de la FFG. Dès lors, j’ai continué mon stage à Lyon, par la suite commencé à prendre mes fonctions, assumé des missions comme Ambassade du Japon au Sénégal, Mission Permanente du Japon à Genève auprès des Organisations Internationales, Mission Permanente du Japon à New York auprès de l’ONU, Ambassade du Japon en Algérie, Consulat Général du Japon à Strasbourg. En alternance avec ses missions à l’étranger, j’ai assumé au siège à Tokyo, au sein du Ministère des affaires étrangères, la gestion des dossiers relatifs, entre autres, aux relations France-Japon, relations avec le G7, affaires onusiennes, coopérations économiques à l’égard des pays en voie de développement.

Pendant le séjour à Strasbourg, j’ai commencé à tirer en escrime, un autre sport qui demande autant de concentration qu’au golf et entamé mes expériences à la fois sur les plans de pratique et d’organisation. Après le retour au Japon, la FJE (Fédération Japonaise d’Escrime) m’a donné des occasions de travailler avec eux et récemment la FIE (Fédération Internationale d’Escrime) m’a désigné comme un membre du Directoire Technique des JO Tokyo 2020.

Si ça ce n’est pas une belle carrière……..

On pourrait intituler cette histoire : comment un diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce et de Management de Poitiers se retrouve à faire une superbe carrière……dans le golf ?

Laurent Poncelet, bordelais, jeune golfeur prometteur a d’abord étudié à l’IUT de cette ville et en est sorti avec une qualification en gestion logistique et transports.

C’est alors que j’ai fait sa connaissance lors des championnats de France universitaires à Albi en 1998. Souvenir glorieux pour lui, mais un peu moins agréable pour moi car remportant le titre de Champion de France individuellement, il mena son équipe de l’université de Bordeaux au titre par équipes aux dépends……de mon équipe de l’université de Poitiers !!!

Cette année-là le championnat était qualificatif pour les championnats du monde en Afrique du Sud, et c’est avec joie que j’eus l’occasion de le sélectionner pour cette grande épreuve. Il était heureux à double titre car il allait rejoindre dans l’équipe son futur beau-frère Christophe Ravetto alors numéro un amateur français.

Merveilleuse aventure, voir la photo, que ce championnat du monde au cours duquel garçons et filles obtinrent une superbe place de vice-champions du monde. Gwladys NOCERA deuxième de ce championnat du monde montrait à l’occasion les qualités qui allaient faire d’elle un plus tard la meilleure joueuse d’Europe sélectionnée pour deux Solheim Cup.

Pourquoi me direz-vous intégrer cette période dans les belles histoires du golf universitaire de Poitiers ?

La raison est la suivante. Laurent ne voulait pas se contenter de son diplôme de l’IUT et influencé peut-être par Christophe Ravetto, qui lui, était étudiant dans la prestigieuse SUP de CO Paris, il décida de tenter le concours des écoles de commerce. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et je lui vantais la qualité de celle de Poitiers en ajoutant qu’il pourrait ainsi à quelques minutes du centre-ville trouver au golf universitaire une structure d’entraînement gratuite et ce, sans perdre de temps dans les transports.

Il fût reçu dans plusieurs écoles, mais l’attrait du golf aidant il choisit Poitiers !!!

Ce travailleur, né avec une tête bien faite et des qualités sportives du même acabit réussit d’excellentes études et nous aida grandement à conquérir notre premier titre de Champion de France universitaire au golf de Bellême. C’était en l’an 2000 et le siècle se terminait bien !

Cette année-là, étudiant poitevin, il fût pour la deuxième fois sélectionné en équipe de France pour les championnats du monde en Irlande du Nord.

Une fois ses études à Sup de Co terminées, il poursuivit une carrière sportive exceptionnelle tout en rentrant dans la vie dite active.

Son niveau d’études, jumelé avec un statut de joueur de haut niveau, intéressa immédiatement la Fédération française de golf qui le recruta. Adjoint à la direction sportive, on lui confia la gestion du sport et des règlements sportifs amateurs, ainsi que l’organisation des championnats nationaux et internationaux amateurs. Belle confiance de la FFG que de confier de telles responsabilités à ce jeune Laurent.

Sa formation de gestionnaire attira l’attention d’entreprises, comme APAS-BTP où on lui proposa le poste d’adjoint de direction commerciale. Ce n’était pas une mince affaire dans cette entreprise de 270 salariés !! Il avait aussi donné un coup de main à celui qui était devenu son beau-frère, au sein de la société Swing dont il assura la fonction de chef de projet.

Le golf cependant se rappelait à lui en permanence, nous verrons quelques-uns de ses exploits, et il passa avec succès le diplôme d’enseignant de golf, puis celui d’entraîneur avant en 2018 d’obtenir le graal, entraîneur Haut Niveau.

Voici donc comment Laurent rattrapé par sa passion quitta le monde des entreprises pour se consacrer à fond à l’enseignement et à l’entraînement.

Le golf de Joyenval le recruta et ses fonctions sont multiples dans ce grand club parisien. Les entraînements d’équipes, l’école de golf avec 70 enfants, liste non exhaustive tellement il est une cheville ouvrière de ce club. Il trouve en plus le temps d’entraîner deux joueurs professionnels de l’ALPS TOUR et une joueuse dur TOUR également.

De sa carrière sportive, tellement riche en victoires et participations diverses,

Je ne citerai que quelques grands moments car plusieurs pages seraient nécessaires pour tout relater.

Hormis les titres universitaires, il fût champion de France avec Le Racing Club de France. Il a été Champion de France de double au Golf National.

Il a totalisé 13 victoires en Grand Prix, et lors de son passage chez les professionnels il brilla en Bulgarie au PGA Championship en terminant quatrième. Il a remporté le Grand Prix PGA France à Belek en Turquie.

Laurent a préféré ensuite se consacrer à l’enseignement, à l’entrainement et à des publications techniques dans des revues et magazines de golf.

Voici comment un diplômé d’une grande école, passé par Poitiers et son golf universitaire unique en France, est actuellement en passe de réussir une très belle carrière dans le golf.

Je me réjouis encore d’avoir connu Laurent, dont l’histoire est belle !!

Laurent  Poncelet avec l’équipe de France universitaire vice-championne du monde en 1998

 Edouard Guillaumet Une belle histoire du golf universitaire de Poitiers qui a commencé par un drame

En 2003, au mois de mars je vois arriver un jeune étudiant qui m’avoue que depuis l’âge de 10 ans il voulait se mettre au golf. Il profite de la session de printemps pour commencer le golf à la Fac.

Il est conquis et à la rentrée de septembre il s’inscrit en licence à la spécialité golf en STAPS.

Alors qu’il a encore un niveau de golf modeste, il obtient sa licence en « entraînement sportif ».

Il décide donc de continuer ses études en Master 1, mais le drame évoqué plus haut intervint avec la mort de son père. Déjà orphelin de sa maman, il se retrouve sans parents et ses espoirs de longues études deviennent incertains devant cette situation catastrophique. Il est aidé par son frère, mais il décide alors de se lancer très sérieusement dans le golf pour devenir moniteur et gagner sa vie le plus rapidement possible.

Il travaille d’arrache-pied et s’entraîne sept jours sur sept. Je le vois encore seul au practice se filmant inlassablement pour me montrer ses progrès ou ses défauts. Il est presque trop exigeant et je l’incite à jouer beaucoup plus. Il descend à 13, mais désireux de brûler les étapes il m’explique son projet de rentrer à l’Académie de golf de Moliets dans l’optique de se préparer au concours d’entrée du Brevet professionnel, le BPJEPS, avec l’aide de son second coach comme il me le dit, Christophe Berthet. C’est à Moliets qu’il côtoie alors Benjamin Hébert qui actuellement réalise de grandes performances sur le Tour Européen.

Travaillant avec une motivation suprême, il réussit à obtenir en Grands Prix un niveau de jeu suffisant, index 5, et dans la foulée il réussit brillamment le concours d’entrée en se classant troisième !!!

Malheureusement malgré ce classement flatteur il ne trouve pas de golf d’accueil alors qu’il envoie plus de cinquante demandes. Il reste ainsi 6 mois inactif, mais comme le genre de la maison Guillaumet n’est pas de lâcher prise, il rentre enfin en formation au golf national avec le golf de Moliets en structure d’accueil. La boucle est enfin bouclée et en septembre 2012 le voici diplômé et engagé comme Pro au golf de Pessac.

Edouard a le cuir solide et il vient de décider de se remettre en question et en octobre de cette année il est rentré à l’Académie internationale des métiers du golf avec comme objectif de devenir directeur de golf.

Le connaissant, avec le sérieux qui le caractérise, ce garçon qui en a bavé et que je n’ai jamais entendu se plaindre devrait relever ce nouveau défi avec brio.

Si des responsables dans le monde du golf avaient l’heur de lire ces lignes, ils seraient bien inspirés de regarder de près la possibilité de donner sa chance à cet homme qui a su surmonter les épreuves de la vie.

Hervé Haristouy qui m’a succédé à Châlons était étudiant à l’UFRAPS, devenue FSS, et footballeur de haut niveau. En 1994 lorsque j’avais invité l’équipe de France universitaire pour l’inauguration officielle du Centre Golfique Des Châlons, et Hervé en curieux était venu assister à cette belle démonstration. Enthousiasmé d’emblée, il est venu à mes cours et très rapidement talentueux qu’il était-il obtint un index de 15. Reçu au CAPEPS et nommé professeur d’EPS dans le Nord, il continua à jouer et à progresser pour descendre sous la barre enviée par beaucoup et il devint « à un chiffre« . Désireux de revenir dans la région, il fût muté à Loudun et de plus en plus mordu il passa un fameux cap pour se retrouver index 2. Ensuite pour se rapprocher encore un peu plus, il pris le poste de Directeur du sport universitaire (FFSPORT U) à Poitiers et ainsi nous nous retrouvâmes.

L’heure de la retraite approchant pour moi, j’étais très soucieux de la suite au Centre golfique et je l’ai encouragé à postuler pour ce poste si particulier. Il posa sa candidature et à mon grand plaisir il obtint cette nomination. Ainsi la boucle fût bouclée et quelle satisfaction pour moi d’être remplacé par un de mes anciens élèves !

La fédération cherchait mon successeur pour être en charge des équipes de France universitaires pour les championnats du monde et pour les universiades…il était tout trouvé en la personne d’Hervé et la belle histoire continue donc !!!

Hervé en bleu lors du GMT, cette compétition organisée par ses élèves du Management du Sport de la FSS de Poiters.

Une de mes collègues, professeur d’EPS au SUAPS de Montpellier, m’avait appelé pour me demander si je voulais bien accueillir un étudiant qui venait de tomber en amour du golf. Ce garçon index 33, donc débutant, voulait à toute force devenir moniteur de golf car ses études de musicothérapie ne lui semblaient pas devoir le mener à grand-chose! Il était décidé à franchir le pas et à venir à l’Université de Poitiers. Un peu sceptique tout de même, j’ai accepté de tenter l’aventure. Bruno a donc débarqué et devant sa motivation, son sérieux et son opiniâtreté j’ai été séduit. Durant quatre années il est venu chaque jour assister à mes cours avec les autres étudiants, sans compter tout le temps supplémentaire que nous avons passé ensemble, passionnés que nous étions devant ce double défi. Défi pour lui de réussir une progression technique et défi pour moi de rendre un fier service à ce gentil garçon…portant bien son nom car beaucoup auront reconnu Bruno GENTIL!! Nos efforts réunis furent couronnés de succès puisque Bruno devint moniteur et chance extraordinaire fût recruté par le golf de Cognac où il a rejoint Fred Le Gall pro en chef de ce magnifique golf.

Fred Le Gall diplômé de la Faculté des Sports de Poitiers et qui fût champion de France avec l’équipe de l’université, forme avec Bruno un duo très apprécié à Cognac.

Dans la série les belles histoires du golf universitaire de Poitiers. Jean-Guillaume est arrivé à l’Université pour s’inscrire en fac de droit, car issu d’une famille de juristes il était écrit qu’il ferait du droit. Il jouait déjà très bien au golf, sport qu’il pratiquait aux Sables D’Olonne. Son golf et sa personnalité m’ont immédiatement conforté dans l’idée que j’allais avoir affaire à un garçon ne faisant pas dans la dentelle !! Sa personnalité hors du commun allait s’affirmer dans les études, dans le golf et dans son grand sens de la fête estudiantine. Rabelais qui fût étudiant à Poitiers a laissé quelques traces et pour célébrer la mémoire de ce grand écrivain ses successeurs tels que Jean-Guillaume ont su dans des confréries estudiantines pérenniser ce qu’avait initié ce grand homme.

Ainsi quand on est en Droit à Poitiers faire partie du Royaume de La Bazoche c’est un aboutissement !!! Des membres poitevins de ce royaume imaginaire avait à l’occasion du couronnement de Jean-Bedel Bokassa monté un extraordinaire canular en se faisant inviter à cette cérémonie pour le moins fantasque !

Jean-Guillaume ne pouvait pas ne pas entrer dans cet ordre fameux et y développer son sens de l’organisation, de la camaraderie. En homme protée il a su mener de front études de droit, golf et talent pour festoyer.

Ce bombardier au drive nous a toujours enchanté avec quelques trajectoires de balle dont il avait le secret et pour lesquelles il a trouvé des petits noms bien mignons comme  » bûchettes« , « serpettes« , « saucisses » qui font partie maintenant du vocabulaire de ce club qu’il a créé le

« Casquette Club« . Là également son altruisme a fait merveille tant il se donne pour animer ce club que le monde entier nous envie !!!! Regroupements, compétitions annuelles sont ses organisations que tous ses amis ne manqueraient pour rien au monde.

N’allez pas penser que pour autant sa vie se résume à ces joyeuses retrouvailles avec ses amis. Après sa licence de droit, il a fait une continuation d’études à la Faculté des Sports de Poitiers pour réussir un diplôme touchant à l’organisation d’événements sportifs. Le succès fût tel, que remarqué par la Fédération Française de golf, il réussit à s’imposer comme responsable du circuit professionnel français. Remarquable promotion, mais son appétit l’a attiré vers une autre spécialité l’arbitrage. Il mène ces deux spécialités de front.

Son cursus en Droit avait failli lui faire embrasser la profession d’huissier de justice, mais l’amour du golf lui a donné l’idée de rendre la justice autrement, c’est à dire dans l’arbitrage. Diplôme national en poche il arpente maintenant les parcours de golf avec sa voiturette d’arbitre (voir la photo ) avec sérieux, bonhomie et pédagogie.

Jean-Guillaume qui a fait partie des équipes de l’Université lors de nombreux championnats de France restera pour moi une des quelques grandes réussites parmi les étudiants golfeurs. L’avoir eu comme élève restera une grande fierté.

Un résumé de sa carrière sera la preuve de son extraordinaire vitalité et de son talent.

Avant d’entrer à la FF Golf il a chez ASO participé à l’organisation de l’Open de France.

Ensuite dans le cadre de la FFG ce sont 17 Evian Masters, 13 Open de France, 50 tournois du Challenge tour et 200 Pro-Am. Que dire aussi de plus de son action lors de 10 Paris Dakar ?

Je tiens à vous raconter une très belle histoire du golf universitaire de Poitiers. Il y a de nombreuses années, un de mes étudiants en histoire-géographie m’avait demandé de lui donner un fer 7 et un putter. Etudes terminées, il a enseigné l’histoire -Géo et déçu par ce métier, il a démissionné. Il jouait au golf avec ce fer 7 et ce putter. Passionné il est devenu secrétaire du golf de Mont-De-Marsan, puis en assuré la direction. La belle histoire, partie du golf U de Poitiers et d’un fer 7, est devenue une aventure puisque maintenant Tony Baudet a racheté le golf d’Eauze dans le Gers !!!! Il a tout vendu, tout sacrifié et avec son épouse ils assurent tous les rôles. Elle est à l’accueil, il est green-keeper, restaurateur, homme protée de ce parcours qu’il bichonne. Dans le Gers, le bonheur est dans le pré et pour lui c’est dans les fair-ways. Je vous engage à aller jouer ce parcours de Guinlet à 3 kilomètres de la ville d’Eauze. Un grand ancien du golf universitaire vous y accueillera !!! Denis.

Son frère Thierry, déjà initié, en début d’année universitaire me demande un jour si son frère Thomas peut venir découvrir le golf. Je n’allais pas être déçu, car dès ses premières balles j’ai compris combien ce garçon était doué. Tombé en amour de ce sport, il est venu quasiment quotidiennement entre 12h et 14h à mes cours et sa progression fulgurante me laisse encore pantois. Débutant le golf en septembre, au mois de mai il était index….9!

Comme il était originaire de Niort je lui avais suggéré de se présenter au club pour pouvoir jouer en équipe. Le Pro niortais, Olivier Gaudin impressionné m’avait appelé à l’époque en me disant  » si tu en as d’autres comme lui nous sommes preneurs!!!!« 

L’année suivante Thomas était scratch et quelques mois après index négatif!! Des esprits chagrins vont penser qu’il avait abandonné ses études pour ne plus faire que du golf. Que nenni, Thomas dont la tête était aussi bien faite que ses muscles poursuivait des études remarquables en archéologie. Les mêmes esprits pourraient penser que ce type d’études ne le mèneraient à rien et qu’il s’agissait pour lui d’un aimable divertissement. La suite allait prouver le contraire, car tout en continuant à jouer au golf Thomas gravit tous les échelons jusqu’à devenir au CNRS chef de mission en Egypte où ses études sur des monnaies firent de lui un spécialiste mondial reconnu. Il est Docteur de l’Université et la Mairie de Paris lui a décerné sa médaille d ‘argent pour avoir mené de front brillantes études et grande carrière de golf.

Sa carrière de golfeur, parlons-en. Je passe sur les nombreux titres de champion de l’Académie de Poitiers pour vanter ses nombreux titres dans les championnats de France universitaires. Individuellement, il fût trois fois vice-champion de France et avec l’équipe de l’Université de Poitiers il remporta 3 titres de champion et 3 places de vice-champion. Une anecdote en passant montrant le talent de ce joueur.

L’hiver 2003 victime d’un grave accident de voiture avec fracture ouverte du fémur et rotule en miette, il était au désespoir de ne pouvoir jouer avec l’équipe au mois de mai au golf du Vaudreuil. Je partageais le même désespoir d’être contraint de me priver d’un tel joueur. C’était sans compter sur la motivation de ce garçon, qui, genou bandé et jambe raide, me supplia de l’emmener quand même….et sur une jambe il termina vice-champion et participa grandement à notre titre de champion de France par équipe !!!!

Faucher 1La photo  vous montre ses médailles autour du cou et son genou bandé.

En 2004 j’ai eu le grand plaisir de le sélectionner pour les championnats du monde universitaires en Thaïlande, 4 ans donc après ses débuts au golf!! Devenu étudiant à Paris il signa au prestigieux golf de Saint-Germain avec lequel il fût deux fois champion d’Europe des clubs. Autre grande performance à mettre en exergue, sa victoire aux Internationaux d’Egypte, alors qu’il était en mission pour des travaux archéologiques.

FaucherThomas Faucher aurait fort probablement réussi dans le golf professionnel, mais sa passion pour les monnaies égyptiennes a pris le dessus et vainqueur des Internationaux d’Egypte alors qu’il était en mission archéologique, au golf à 19 ans à l’université et réussir une telle carrière est un exploit qui méritait bien de rentrer dans ce cycle des belles histoires de ce golf universitaire de Poitiers.