Le sportif se focalise souvent sur son entraînement, sa préparation physique et technique, qui est rassurante car elle permet de quantifier plus rationnellement (par ex : compter le nombre de répétition, les kilomètres, les temps de passage) et de fournir un inventaire de ce qui a été réalisé pour arriver à un but.
L’approche du mental est plus compliquée à aborder, car ce qui se passe dans la tête est beaucoup plus opaque, moins accessible directement.
C’est ainsi que l’on a vu apparaître de nouveaux acteurs dans le monde sportif, avec des formations et des approches du psychologique totalement différentes. Certains postulent que l’on peut modifier son « mental » et le travailler à l’image d’un muscle, d’autres pensent que des éléments extérieurs à la performance viennent interférer et qu’il est nécessaire de se comprendre, de réfléchir sur son mode de penser et d’agir pour être mieux dans ses performances. Dans ce paysage, certains se disent préparateur mental, psychologue du sport, sophrologue, intervenant en psychologie ou également coach.
Alors, comment se repérer dans ses approches et être sûr de s’adresser à la bonne personne ?
Il est essentiel que le sportif sache se repérer et puisse comprendre le fonctionnement de la personne avec qui il va travailler.Je pourrais faire une liste non exhaustive de toutes les approches possibles, mais je préfère proposer une approche différenciée de la « préparation mentale » et la « préparation psychologique » pour permettre de se situer par rapport à ces deux approches, sans me soucier du titre exact de la personne qui les propose.
Qu’est-ce que la préparation mentale ou psychologique?
La préparation mentale désigne l’utilisation de technique de contrôle des émotions (par ex : anxiété, stress avant une compétition) et de gestion des ressources mentales du sportifs (concentration, confiance en soi, etc..).Le sportif qui effectue une préparation mentale apprend des techniques appropriées en fonction de ses besoins.
La préparation mentale se réfère au « mental », définit comme ce « qui est relatif à l’esprit ». Par exemple, il définit ce qui se passe dans la tête ou pourquoi votre bras tremble au moment de conclure votre match. Si l’on prend cet exemple, la peur de gagner ou peur de rater qui est un processus mental entraîne une conséquence de votre organisme (le bras qui se bloque, les jambes qui tremblent).
Il existerait ainsi un état idéal de performance, où le sportif serait en situation favorable et en pleine maîtrise de son mental face à une performance.
La préparation mentale servirait à identifier l’état idéal de performance (comment vos pensées peuvent êtres contrôlés), et ainsi apprendre les habiletés qui permettent d’atteindre et de maintenir cet idéal.
Ainsi, le but de la préparation mentale est de : – valoriser le potentiel du sportif, – évaluer ses points forts et faibles, – apprendre des techniques de gestion du mental ; – favoriser le développement personnel.
La préparation psychologique propose une approche différente, qui vise un travail plus personnel sur le « sens » de la pratique sportive. Par exemple : pourquoi pratique t-on un sport ? D’où vient ma motivation ? Quels sont mes objectifs ? Il y a aussi un travail qui permet de comprendre les interactions avec l’environnement (pression des parents, objectifs de l’entraîneur etc)
La préparation psychologique s’intéresse à la vie du sportif en dehors de l’entraînement, de son histoire personnelle et relationnelle (familiale, amoureuse, insertion sociale) et repose sur différentes théories psychologiques. Ainsi, la préparation psychologique est différente de la préparation mentale, car elle intègre la signification vécue et promeut la dimension affective et relationnelle de l’adaptation au projet. Elle permet une compréhension plus précise de ses pensées et permet au sportif un mieux-être qui se répercute positivement dans ses performances.
La préparation psychologique propose une approche différente, qui n’est pas forcément opposable, mais parfois complémentaire à une préparation mentale.
Au premier abord les neurosciences cela peut paraître assez complexe comme approche pour notre activité, le golf déjà si « mental ». Il n’en est rien. Les neurosciences sont tout simplement l’étude du système nerveux desquelles ressortent des observations sur nous-même extrêmement rationnelles.
En comprenant nos fonctionnements, nous sommes en mesure de mieux nous faire travailler nous-mêmes. Nous pouvons devenir coachs et en même temps assistants de nos propres progrès. Certes une autonomie complète reste illusoire mais au moins nous évitons les détours. Même si les raccourcis n’existent pas en sport, nous pouvons gagner en quelque sorte du temps.
Parmi les sujets abordés en stage ou en conférence : Stage avec Michel Teichet.. Contact +33(0) 6 77 63 43 88.
« PROGRAMME »
Quels sont les grands fonctionnements de notre cerveau ?
Comment s’appliquent ses fonctionnements au golf ?
Golf activité ouverte ou fermée pour le cerveau ?
Comment fonctionnent les émotions au golf ?
Comment apprendre « idéalement » le swing de golf ?
Comment accélérer les apprentissages nouveaux et correctifs ?
Qu’est-ce que la plasticité, notre cerveau a-t-il d’autres potentialités pour le golf ?
Qu’est-ce que les boucles du swing ?
Quel est le circuit cérébral précis des 2 secondes du swing de golf ?
Comment fonctionnent nos automatismes ?
Comment se concentrer efficacement au golf ?
Notre cerveau peut-il exécuter plusieurs taches en même temps ?
Doit-on jouer sans penser et enclencher un pilote automatique ?
Comment fonctionne le système visuel au golf ?
Comment notre cerveau gère-t-il la coordination ?
Pourquoi ne pouvons-nous pas corriger nous-mêmes nos erreurs ?
Quelles sont les parades pour atténuer la pression de la compétition ?
Comment travailler les routines de jeu ?
Comment fonctionne la visualisation ?
Comment fonctionne la mémorisation ?
Qu’est-ce l’image de son corps ?
Quels sont les bénéfices de l’imagerie ?
Qu’est-ce que la focalisation ?
Tiger Woods pratique l’algorithme pour son swing qu’est-ce que c’est ?
Quelles sont les bases de la préparation mentale dans le jeu de golf ?
Quel est le pourcentage du mental au golf ?
Les points forts du golf féminin et du golf masculin ?
Différences de visions entre les amateurs et les pros ?
Comment s’entraîner mentalement et combien de temps par semaine ?
Quelle est la « pression interne » idéale ?
Quelles sont les armes qu’utilisent les meilleurs à haut niveau et applicables à tous niveaux ?
Rôle de l’inconscient au golf ?
Comment gérer temps, espace, incertitude ?
Penser positif est-ce si bénéfique ?
Penser négatif est-il vraiment négatif ?
Point sur l’image de soi au golf..
Quels sont les « bruits » internes et externes possibles et comment les gérer ?
Quelle est l’attitude sur le parcours ?
Comment diminuer son stress au golf ?
Toutes les catégories d’erreurs et comment les gérer au golf ?
Comment notre cerveau gère-t-il efficacement le petit jeu et le putting ?
Relaxation ou activation, où et quand placer ses respirations apprises ?
Quelles sont les bases de la préparation physiques qui améliorent les connexions neuronales ?
Le cerveau et la technologie qu’en est-il ?
Les limites d’interventions des pros en préparation mentale avec leurs élèves ?
Au final pourquoi le golf est-il facile pour le cerveau ? (humour)
Applications pratiques en situation sur chaque formation.
Comment accélérer les apprentissages du swing et des coups ?
– Les différents types de mémoires
– La mise en place balistique par notre cerveau
– Les automatismes
– Quels sont les outils préinstallés en nous et comment les mettre en première ligne
– La gestion émotionnelle, mais également la gestion temporelle qui reste une des clés du succès
– L’imagerie
– La programmation des coups
– Les routines
– Les rétroactions
– Les sensations
– La concentration
– L’attitude ou la météo mentale
– Les algorithmes…et bien d’autres sujets encore que notre système nerveux aime mettre en musique.
Le swing dure deux secondes mais les neurosciences nous permettent de détailler ces deux secondes et de mieux les préparer. C’est un luxe qui de mon point de vue ne devait pas nous échapper. A ce jour en France les amateurs sont très ouverts sur le sujet. Ceux qui assistent aux conférences disent « enfin on y voit plus clair, on comprend mieux. Il est donc possible d’optimiser notre préparation ». Les Pros ont mis plus de temps à s’y intéresser.
Il est important de percevoir les neurosciences comme une compétence EN PLUS des existantes mais ne pas les envisager comme un « logiciel de remplacement ».
Se référer à la science ce n’est pas comme utiliser une préférence d’intervention pour un swing. C’est simplement sécuriser ses actions, c’est moins hésiter pour faire progresser les autres ou soi-même. Enfin beaucoup d’idées reçues sont balayées, comme par exemple « laisser jouer son inconscient » « le swing c’est naturel pas la peine de penser » « jouer avec son instinct » « on ne doit pas penser technique sur le parcours »…
Toutes ces imprécisions pour ne pas dire ces sottises sont mises à la casse !
D’abord comment définir le mental ?
Imaginons-nous autour d’une grande table entre passionnées de golf amateurs et pros et la question est posée :
« Michel le mental c’est vivre l’instant présent, ne pas projeter ses pensées dans le passé ou dans le futur »
« Le mental c’est la capacité à faire abstraction de tout et bien se concentrer ! »
« Le mental c’est la gestion du bon et du moins bon ! »
« Au golf le seul ennemi que l’on a c’est soi-même ! »
« Le mental c’est savoir s’adapter aux situations point barre ! »
« C’est tout ce qui se passe entre les deux oreilles mais pas la stratégie ni la tactique »
« Le mental c’est la gestion des pensées, tout ce qui n’est pas technique »
« Michel dans le golf tout est mental ! »
« Tout part du cerveau, donc des opérations cognitives liées à la perception, l’acquisition et l’utilisation des informations pertinentes »
« Le mental c’est la confiance, un sentiment de compétence, de maîtrise ! »
« La performance repose sur les qualités techniques, tactiques et physiques qui composent les trois piliers de base, et le mental en est le catalyseur »
« Mental=notion de conscience ! »
« Pas du tout le mental c’est laisser jouer son inconscient, se mettre en rapport avec la cible et laisser faire »
« Une personne qui a du mental est une personne qui arrive à sortir d’une situation difficile à gérer émotionnellement, non ? »
« Mental=détermination »
« Le mental c’est ma manière de voir les choses, et ma vision détermine mon comportement »
« Le mental c’est le coup de bras et l’entraînement »
« Il faut penser positif ! »
« Contrôle du stress, de l’attitude, visualisation »
« Analyse, décision, action ? »
« Restez zen, lucide, calme »
« Le bon golf c’est routinier»…
STOP ! Un Doliprane s’il vous plait !
Vous voyez on pourrait y passer des heures et se préparer une bonne dose de calmants…
Dans la littérature un certain Dan Millman (le guerrier pacifique) il y a quelques années lui n’y voyait rien de très bon dans le mental.
Allez on s’accroche encore un peu je cite :
« le mental est une excroissance illusoire des processus cérébraux fondamentaux. Il ressemble à une tumeur. Il comprend toutes les pensées aléatoires et incontrôlées qui, surgies du subconscient, font surface dans notre conscient comme des bulles. La conscience n’est pas le mental, l’attention n’est pas le mental. Le mental est une obstruction, une aggravation. Il s’agit d’une sorte d’erreur dans l’évolution de l’être humain, une faiblesse de base de l’expérience humaine. Pour moi le mental n’est d’aucune utilité. »
Comment apprendre à mieux gérer le stress de la compétition ?
Avec les formations d’entraîneurs, d’éducateurs, avec l’avancée des recherches scientifiques, nous nous rendons compte que la gestion de l’entrainement sur les plans technique, tactique et physique est de plus en plus cohérente et complète. Il semble maintenant, que l’élément qui fait et fera de plus en plus la différence lors d’un match, d’une saison sera la gestion mentale de la dimension psychologique du match par l’éducateur, l’équipe, les joueurs.
Qui n’a pas vécu comme joueur et / ou éducateur des équipes, des joueurs excellents à l’entrainement et perdant tout moyens lors des matchs, lors de la compétition.
Ainsi, la courbe du « U inversé » de Yerkes et Dodson illustre parfaitement les effets positifs ou négatifs du stress chez le sportif et l’individu.
Les étapes pour appréhender le stress
Diagnostiquer son stress / Analyser son comportement sous pression.
Modifier sa perception de la situation / Maîtriser et garder le corps.
Anticiper et gérer le stress / Accepter, l’incertitude, l’imperfection.
La relaxation, rechercher, s’imposer de bonnes phases de sommeil, de sieste.
Réduire la consommation de café car la caféine est un excitant. arrêter de fumer, éviter les comportements addictifs.
Ne pas rester seul, échanger, partager, s’exprimer pour ne pas se renfermer sur lui.
Pratiquer des activités physiques ou d’autres activités sportives.
Relativiser, dédramatiser, ne pas tout prendre à cœur, prendre du recul.
Ne pas reporter au lendemain car le stress pourrait augmenter.
Faire un travail sur la respiration, sur son corps, fermer les yeux.
Positiver, voir les aspects positifs avant le côté négatif. Se faire plaisir
Se concentrer sur le cheminement plutôt que sur le résultat.
Le Maître Bob Rotella un des pionniers préparateur mental dans le golf parle beaucoup de l’attitude que l’on doit choisir avant d’entrer sur un parcours.
De ne pas la modifier comme on ne modifierait pas son swing toutes les 5 minutes. Puis rester cohérent et simple avec des pensées de qualité, de bon sens.
On peut aussi lister les qualités à développer pour le golf et les prendre une par une pour les améliorer à l’entrainement, ce qui n’est pas illogique non plus.
En compétition ce n’est pas la peine, la préparation s’opère d’elle-même.
Beaucoup de professionnels de golf transmettent leurs expériences toutes aussi enrichissantes les unes que les autres. Puis on fait le tri de ce qui nous manque et on l’améliore progressivement. C’est un long processus. J’en profite pour indiquer que le Pro de golf est pour moi la personne la mieux placée pour intervenir mentalement auprès des élèves, c’est une personne de terrain qui captera donc beaucoup plus facilement le ressenti des joueurs(ses).
En définitive on peut déjà affirmer que (presque) tout le monde a raison mais quel embouteillage d’idées !
De par sa nature l’activité golf implique l’acquisition d’un mental tout à fait spécifique. Le mental n’est pas le même partout. Sport individuel, avec une gestion du temps très contrastée, mais aussi de l’espace et de l’incertitude. Le golf cela change tous les jours et on ne refait jamais deux fois le même coup.
Heureusement en « grandissant » chacun à notre rythme nous avons une possibilité d’amélioration forte pour donner de meilleures réponses à cet environnement.
Ma position et mes interventions sur le mental au fil des années ont tenu compte de tous ces éléments qui ont tous leur justification, et qui révèlent soit des positions expérimentées pertinentes des uns soit des problèmes spécifiques rencontrés par d’autres.
C’est les neurosciences qui m’ont fait évoluer et stabiliser ma vision de la préparation mentale. En neurosciences on est pragmatique, on passe sous le crâne grâce à l’IRMf et on regarde ce qui se passe dans le système nerveux central. Notamment lorsqu’il réalise des mouvements. On connait nos réelles capacités de motricité simple ou élaborées et on les positionne face à l’activité golf. Puis on se concentre sur nos procédures d’entraînement pour mieux se préparer aux évènements. Quelle est la nature de notre sport et qu’est-ce qu’il nous demande de faire ? Quelle sont les challenges à atteindre, comment les atteindre ? De quoi suis-je capable et qu’est-ce qu’il me manque comme habiletés ? Les réponses ne sont pas en nous, mais les outils pour les fabriquer OUI !
C’est en ce sens que la préparation mentale doit rester concrète, pragmatique, positive.
Notre cerveau active trois grands domaines de concert :
le cognitif, l’émotionnel et le moteur.
La recherche scientifique permet chaque jour d’en savoir un peu plus sur le cerveau, siège de la cognition, de la mémoire, des émotions…
Le bon mental est donc une bonne collaboration des trois. Il y a une dimension cognitive dans le mental au sens où le mental s’appuie sur une série d’opérations ponctuelles mais aussi sur des opérations à plus long terme comme les stratégies. Egalement, il y a une dimension affective.
C’est bien un aspect mental que de résister à une charge élevée (pression de certaines situations).
Evidemment on ne demande pas à tous nos élèves de connaître le cerveau par cœur mais un minimum de connaissances ne ferait pas de mal pour acquérir plus de clarté sur nos propres fonctionnalités.
Pourquoi ?
Parce que le constat sur le terrain c’est la perte de temps dans les progrès pour chacun. Acquérir des informations inexactes et les garder de nombreuses années avec nous comme des boulets, c’est prendre des détours vers ses objectifs et pour certains l’impossibilité d’y arriver.
Je parle de « l’intelligence sportive » cela s’apprend et se développe comme toute autre forme d’intelligence.
Si maintenant je vous disais que 90 % des personnes qui viennent me voir pour un « problème mental » ont 100 % du temps des problèmes techniques. Soit avec des incohérences majeures dans leur préparation, soit des grips en vrac et j’en passe…Oui vous avez bien lu, la plupart du temps leur problème est en fait d’origine technique !
Pas de construction solide du swing (programme moteur de base) = confiance insuffisante.
N’entendez-vous pas les gens dire « y a des jours avec et y a des jours sans » ?
Ou : « – bonne partie ! – Oui on verra bien ».
Le « on verra bien » en dit long…Ils partent sur le parcours en spectateur et non en acteur.
Les coups sur le parcours se jouent à partir de cette base automatisée. Puis ils se mémorisent dans un autre registre appelé « la mémoire procédurale ».
Peu de coups stockés c’est une mémoire faiblement chargée =peu de confiance, une capacité de programmation faible.
Le mental pour beaucoup c’est donc « simplement » la confiance en ses capacités motrices. Que l’on soit sur des parcours faciles ou techniques rien n’y changera.
Pas d’émotions au practice, émotions sur le parcours, que faut-il préparer ?
En revanche quand les gestuelles sont sécurisées, stabilisées par l’entraînement alors l’amélioration d’autres habiletés mentales peut s’entreprendre. On parlera alors de relaxation, d’activation, de pratique mentale, d’imagerie, de gestion émotionnelle, de contrôle des distractions, de stratégie, de clarifications d’objectifs etc…
La construction mentale est propre à chacun et dans le golf des invariants mentaux doivent être identifiés, appris et entretenus. Plus le golf a été commencé tard et plus il faut faire du mental tôt.
Dans la « pratique loisir » on parlera de confiance générale, dans la « pratique compétitive » on parlera d’une préparation spécifique.
Un point commun pour les deux pratiques ?
« Les routines » Lorsqu’elles sont bien apprises et qu’on se les approprie elles s’avèrent être un bouclier remarquable aux différents bruits externes ou internes (ou à la pression). La raison est simple, notre cerveau a une limite dans sa capacité d’attention donc on s’en sert. Si je me concentre sur ma procédure j’aurais moins peur d’un obstacle.
Au final le bon mental est une personne qui s’est construit multitude de ressources disponibles pour les ressortir le moment venu au travers de procédures déjà préétablies. Et qui a déjà envisagé, visualisé beaucoup de situations possibles (avant de s’y rendre). Aussi bien des situations de jeu que des situations émotionnelles. La personne va fonctionner en « mode algorithmes » : si il se passe çà alors je ferai çà…s’il m’arrive çà alors je me comporterais ainsi etc etc… J’envisage beaucoup de possibilités comme çà je serais moins pris(e) au dépourvu, et y compris l’improbable.
Aller sur un parcours (avec des prétentions) cela ne s’improvise pas, cela se prépare.
Ces comportements préparés et automatisés deviennent une « conduite à tenir ». Cette manière de se préparer mentalement ne GARANTIT pas systématiquement les résultats escomptés mais au moins on optimise. Progresser chaque jour ainsi constitue déjà une victoire.L’entraînement mental doit représenter 5 minutes sur une séance de 90 minutes d’entraînement pour donner des résultats à terme concluants. C’est en tout cas ce que je vous souhaite. Je suis certain que nous aurons le plaisir d’en reparler en cours ou en formation.
Merci de votre attention sur ce sujet si passionnant où de multitudes d’approches et de travaux sont possibles.
Michel Teichet – PGA France
Ps. Je me souviens d’une interview du grand requin Greg Norman sur la préparation mentale. Il indiquait ne jamais avoir demandé de l’aide à un préparateur mental dans sa carrière.
« Pourquoi demander de l’aide à une personne qui ne joue pas aussi bien que moi ? »
Il poursuivit son propos en disant que c’était une erreur qu’il avait commise.
Car on ne demande pas à un préparateur de nous apprendre à jouer, on lui demande de l’aide pour
SAVOIR MIEUX SE PREPARER.
Ce qui est totalement différent.
Cette anecdote est un bel exemple et pas des moindres qui illustre l’apport crucial des préparateurs pour contribuer à faire atteindre des performances, voire réussir des carrières. Que cela soit pour des débutants, des confirmés, ou pour les meilleurs professionnels.
Et comment le mettre en pratique lors d’une séance d’entraînement ou un cours ?
Les neurosciences pour le Golf
La dopamine vous illumine, vous donne un plus de gaieté, c’est elle qu’il faut privilégier…
Au premier abord les neurosciences cela peut paraître assez complexe comme approche pour notre activité, le golf déjà si « mental ». Il n’en est rien. Les neurosciences sont tout simplement l’étude du système nerveux desquelles ressortent des observations sur nous-même extrêmement rationnelles.
En comprenant nos fonctionnements, nous sommes en mesure de mieux nous faire travailler nous-mêmes. Nous pouvons devenir coachs et en même temps assistants de nos propres progrès. Certes une autonomie complète reste illusoire mais au moins nous évitons les détours. Même si les raccourcis n’existent pas en sport, nous pouvons gagner en quelque sorte du temps.
Parmi les sujets abordés en stage ou en conférence :
Comment accélérer les apprentissages du swing et des coups ?
– Les différents types de mémoires – La mise en place balistique par notre cerveau – Les automatismes – Quels sont les outils préinstallés en nous et comment les mettre en première ligne – La gestion émotionnelle, mais également la gestion temporelle qui reste une des clés du succès – L’imagerie – La programmation des coups – Les routines – Les rétroactions – Les sensations – La concentration – L’attitude ou la météo mentale – Les algorithmes…et bien d’autres sujets encore que notre système nerveux aime mettre en musique.
Le swing dure deux secondes mais les neurosciences nous permettent de détailler ces deux secondes et de mieux les préparer. C’est un luxe qui de mon point de vue ne devait pas nous échapper. A ce jour en France les amateurs sont très ouverts sur le sujet. Ceux qui assistent aux conférences disent « enfin on y voit plus clair, on comprend mieux. Il est donc possible d’optimiser notre préparation ». Les Pros ont mis plus de temps à s’y intéresser.
Il est important de percevoir les neurosciences comme une compétence EN PLUS des existantes mais ne pas les envisager comme un « logiciel de remplacement ».Se référer à la science ce n’est pas comme utiliser une préférence d’intervention pour un swing. C’est simplement sécuriser ses actions, c’est moins hésiter pour faire progresser les autres ou soi-même. Enfin beaucoup d’idées reçues sont balayées, comme par exemple « laisser jouer son inconscient » « le swing c’est naturel pas la peine de penser » « jouer avec son instinct » « on ne doit pas penser technique sur le parcours »…
Toutes ces imprécisions pour ne pas dire ces sottises sont mises à la casse !
Michel Teichet – PGA France
Renseignements : +33(0) 6 77 63 43 88 happyingolf@gmail.com ®photo couv : formation Pros PGA – Neurosciences & golf à Sophia Antipolis.
Sources bibliographiques (parmi de nombreuses autres)
- (1) Denis, M. : Image et Cognition
- (2) Denis, M. : Les images mentales
- (3) Piaget J. et Inhelder B. : L’image mentale chez l’enfant
- (4) Paivio, A. : Imagery and verbal processes
- (5) Grebot, E. : Images mentales et stratégies d’apprentissage
- (6) Tammet, D. : Embrasser le Ciel Immense (un livre génial à la portée de tous)
- (7) Journal of Cognitive neuroscience, automne 1989
- (8) Gallina, Jean-Marie : Les Représentations mentales
- (9) Kosslyn, Stephen M. : Image and Brain
- (10) Kosslyn : Stephen M. : The case for Mental Imagery