SYNOPSIS
Plus vite, plus haut, plus fort… Et si le secret des athlètes se nichait dans leur tête ? Un cortex bien musclé, des neurones méthodiquement stimulés, garantie d’un geste parfait et de l’exploit au bout du tapis ? La performance sportive vue à l’aune des neurosciences, c’est le terrain que parcourt à petites foulées ce documentaire de circonstance, alors que l’été aura été celui de tous les efforts, entre Euro de foot et JO.
La plupart des sportifs de haut-niveau, gauchers ou droitiers, ont une préférence cérébrale qui leur confère un avantage.
Le cerveau droit, chez l’homme, est le cerveau de la créativité, de la symbolique et de l’intuition – qualités éminemment représentées chez Federer, «dominé» par ce cerveau qui correspond à ceux qui aiment jouer des coups de poker. Un joueur qui est cerveau droit dominant est moins affecté par le stress car il est dans l’action, mais sujet à des problèmes de concentration sur la durée.
Le cerveau gauche est celui des chiffres de la rationalité et de l’ordre. Mais les cerveaux gauches dominants ont une moins bonne gestion du stress car leur langage interne, trop riche, diminue leur motricité.
Il est important de connaître sa latéralité au golf. C’est apprendre à mieux réaliser le joueur que l’on est. C’est comprendre pourquoi un coup est plus difficile à jouer selon que l’on est croisé ou homogène.
Le Focus Band… pour arrêter de penser
Quand le FocusBand est né et combien de joueurs l’utilisent
Henry Boulton a mentionné que 15 athlètes utilisaient le FocusBand lorsque Steve lui a demandé combien de joueurs de tournée utilisaient le FocusBand.
Henry a également mentionné qu’ils avaient travaillé avec Autralian Tour, ainsi que des tournées japonaise et européenne. Ils ont commencé à travailler sur la FocusBand à l’époque quand ils entraînaient des joueurs du circuit japonais qui se débrouillaient bien physiquement et techniquement, presque en ce qui concerne le sommeil, la nutrition, tout était génial. Dans leur ronde d’entraînement, ils sont géniaux, mais lorsqu’il s’agissait du tournoi, ils manquaient de coupes et ne réalisaient pas le niveau auquel ils pouvaient jouer.
Ainsi, Henry et son père Graham savaient évidemment que quelque chose n’allait pas dans le processus et que rien ne permettait de mesurer le cerveau, rien ne pouvait vraiment changer les choses. C’est à ce moment-là qu’ils ont commencé à construire le FocusBand en 2009. C’est à ce moment que le FocusBand est né. À partir de là, ils ont développé des algorithmes appelés Mushin, qui permettent d’entrer dans cet état cérébral juste et qui constituent votre état de performance cérébral idéal.
Comment fonctionne le FocusBand
L’objectif de la FocusBand est d’empêcher le joueur de trop penser. Cela peut les rendre dans un état de flux et vous pouvez devenir votre moi le plus athlétique. Le gros point de différent est que FocusBand est un EEG en mouvement. Traditionnellement, vous ne pouviez pas utiliser l’EEG pendant votre déménagement. Ils ont éliminé le bruit pour obtenir des données claires et voir ce qui se passait dans la tête de l’athlète, que ce soit le golf, le tennis ou le baseball, peu importe le sport. Nous pouvons voir ce qui se passait dans leur tête en temps réel avec le FocusBand. Le FocusBand appartient à la catégorie IMEEG, ce qui signifie EEG In-Motion que vous pouvez porter lorsque vous vous déplacez et qui sépare le FocusBand de la concurrence.
Henry explique également que pour changer le résultat, il faut que le processus soit correct et que vous pouvez commencer à changer le système de croyance. Ils sont capables de fermer la boucle. PROCESSUS – RÉSULTATS – CONVICTION
Problèmes de golf et comment FocusBand peut aider
La chose la plus importante dans le golf est que nous n’avons jamais été capables de cartographier exactement ce que votre cerveau et vos yeux font. C’était toujours hasardeux. Certaines choses fonctionnent, d’autres pas. Avec le Blueprint de NeuroSkill FocusBand Golf mis au point par l’équipe FocusBand, ils ont mis au point toute la routine de tir où vous pouvez maintenant savoir:
- Quand vous devriez utiliser le cerveau droit,
- Quand devriez-vous utiliser le cerveau gauche
C’est un bon moment pour la routine.
Vous n’êtes pas toujours dans le flux. Lorsque vous arrivez au pôle, vous souhaitez évidemment revenir à l’état Flow. Donc, habituellement, vous obtenez 3 putts au dernier ou un putt sale, vous vous dirigez vers le prochain tee et vous risquez d’être trop gonflé ou d’être trop en colère après le dernier coup. Vous devez être capable de revenir à un état d’esprit neutre pour vous en débarrasser. A partir de là, vous commencez votre collecte de données, la création de la vision qui sont effectuées par le cerveau gauche.
Le principal problème des golfeurs est de savoir comment sortir de cet état de pensée conscient pour le ramener à l’état de flux. C’est le point magique. Nous demandons simplement «à quoi un bon coup ressemblerait-il?»
Et c’est le Que pour que votre cerveau aille «D’accord, j’ai toutes les données maintenant, je vais utiliser mon imagination pour créer ce coup dans mon esprit. Visuellement, vous commencerez à voir ce coup qui se passe dans votre esprit et à créer la sensation dans votre corps de frapper ce coup.
Le but à partir de là est que vous êtes maintenant dans l’état de flux et que tout ce que vous avez à faire est de pouvoir y entrer, regarder en arrière, regarder en arrière et tirer.
Après avoir brisé les blocages, Henry a mentionné que pour rester dans The Zone, vous devez garder votre conscience en avance sur vos yeux tout au long de cette routine. Cela vous aide à rester dans le moment, dans la zone ou ce qui s’appelle Mushin .
Un autre élément pour être dans la zone est le Quiet Eye . Oeil tranquille était un terme créé par Joan Vickers. Elle a fait toute une recherche sur les athlètes professionnels et tous les sports et elle a travaillé juste avant leur adaptation au tennis, au basket. Ils ont tous cette capacité à stabiliser les yeux sur un objet. La combinaison d’être dans l’état du cerveau droit en premier et ensuite dans Quiet Eye ensuite, c’est là que vous obtenez l’État de performance maximale. C’est une combinaison d’être dans un état idéal d’abord, dans la zone Mushin, et d’avoir l’œil tranquille ensuite.
Pourquoi voir une rétroaction en temps réel peut être utile
Le gros problème est que votre cerveau s’autorégule. Avec NeuroFeedback, le cerveau vous permet de vous ajuster. Une fois que l’on sait qu’il est récompensé lorsqu’il est dans l’état idéal, il passe au vert sur l’avatar et la musique s’allume. Lorsque vous n’êtes pas dans l’état idéal, l’avatar s’allume en rouge et il n’y aurait pas de musique. Le cerveau apprend à s’ajuster très rapidement et c’est en fait un mouvement involontaire, un système involontaire qui se produit dans votre corps. Certaines personnes doivent aller profondément dans Mushin et certaines personnes sont très détendues et ont besoin de monter un peu. Nous avons cette capacité de nous adapter personnellement à votre état cérébral.
Comment la FocusBand rassemble les résultats de la session
Henry et l’équipe ont développé le nuage myfocusband. Toutes les applications sont synchronisées dans le nuage. Peu importe l’application que vous utilisez. L’application de golf NeuroSkill pour la routine de tir au golf. Peut-être faites-vous aussi du yoga, les rapports de yoga remontent au nuage pour que vous puissiez commencer à suivre vos performances cérébrales, quelle que soit l’application que vous utilisez, le tout retournera au même endroit, ce qui est idéal pour les équipes de golf professionnelles et universitaires. Ils commencent à comprendre comment se déroule notre entraînement cérébral, comment mettre en œuvre les performances, obtenons-nous de meilleurs scores, si notre entreprise travaille de manière productive
Il a la capacité d’avoir une contribution subjective. Vous pouvez commencer à faire correspondre si ma mesure subjective correspond à ma mesure objective. Vous commencerez peut-être à comprendre que c’est peut-être votre système de croyance qui vous freine dès le début de votre performance, de sorte que votre humeur pourrait être déterminante pour le reste de votre journée.
Projets futurs de FocusBand
1. QualiaOS – Qualia signifie prise de conscience de l’expérience et du système d’exploitation. Henry a mentionné qu’ils les ont combinés et que cette plate-forme excitante paraîtra très bientôt. Cela s’applique à tous les sports de rotation. La formation de NeuroPhysiological en est l’arrière-plan. Le Neuro, qui est le FocusBand et combiné au physiologique, l’entraînement physique. Ils ont compris que la formation en neuro-physiologie peut accélérer l’apprentissage avec une multiplication par 10, la normale étant de 1000 représentants, mais lorsque vous utilisez NeuroFeedback, le FocusBand, vous pouvez le réduire à 100 à 150 représentants en fonction de la rapidité de votre apprentissage.
2. Flux de groupe – Ce que nous pouvons faire maintenant, c’est que nous pouvons avoir plusieurs FocusBands à la fois dans un groupe. Par exemple, nous organisons une réunion du conseil d’administration. Avant de commencer, tout le monde doit être à Mushin ensemble, de sorte que nous soyons tous à la même fréquence. Lorsque cela se produit, l’ampoule s’allume à l’écran et la musique s’allume. Tout le monde sera apparemment synchronisé. L’unité du sceau de la marine quand ils travaillent en équipe, c’est qu’ils le deviennent, ils deviennent une unité. C’est la même chose dans l’environnement de l’entreprise. Lorsque l’union se produit dans une équipe, c’est à ce moment-là que la plupart des progrès et de la productivité sont atteints. C’est ce que recherche une équipe.
3. Au-delà de la performance – Associer des experts de tous les domaines. La partie physique, la nutrition, la force fonctionnelle et ensuite la performance cérébrale.
4. Marty Wuttke – Henry mentionne qu’il a commencé à travailler avec les jeunes atteints de TDAH , avec des problèmes d’attention. Nous développons une plate-forme spécifiquement à cet effet, car bon nombre de ces problèmes sont des problèmes électriques que nous pouvons aider à résoudre en utilisant le FocusBand avec d’autres médicaments. L’idée est que nous pouvons les aider à recycler leur cerveau à ce niveau précoce et espérons pouvoir les aider tout au long de leur vie pour qu’ils n’aient pas besoin de médicaments.
5. Maladie de Parkinson – La partie supérieure de votre cerveau, le néo-cortex, la partie électrique du cerveau. C’est le FocusBand qui fonctionne. Si cette partie de votre cerveau fonctionne, la partie suivante est le système limbique et c’est là que se trouve votre cerveau émotionnel. Si votre cerveau électrique tire trop fort du cortex périphérique, vous avez tendance à avoir beaucoup d’anxiété de stress, de sautes d’humeur, vous vous mettez en colère. Il s’étend d’un cerveau électrique trop actif. NeuroFeedback vous permet de former le cerveau électrique afin de réduire vos émotions.
Par le passé, Parkinson savait scientifiquement que l’exercice était bénéfique et comprenait aussi que NeuroFeedback était également utile. Personne ne l’a mis ensemble, nous avons donc mis le Neuro et le Physiologique ensemble. La plate-forme est NBT pour faire court. La première série d’essais a été incroyable. Ils ont un objectif qui représente les UPTRS. Ce qu’ils font, c’est qu’ils mesurent 120 patients. 0 étant ok. L’un des premiers clients que nous avons rencontrés a démarré à 21 ans et en l’espace de 4 semaines, il n’était plus que 7. Nous savons que cela fonctionne et que toutes les mesures sont objectives. Avec la formation objective que nous faisons avec les commentaires.
Tom House en tant que Parkinson et c’est la raison pour laquelle nous avons commencé. Comment pouvons-nous aider à au moins maintenir ce qu’il a maintenant? Tom a développé la partie physique, il n’a pas empiré depuis qu’il a commencé l’entraînement. Cela s’est stabilisé. C’est la raison pour laquelle nous sommes allés chez Parkinson et que cela s’appelait simplement faire quelque chose tous les jours et que nous voulions juste aider le plus de gens possible.
Le Focus Band est sur les champs d’exercice pour le golf.
Car le Focus Band permet aux golfeurs de rester dans la «zone», ou plutôt de s’y connecter et cela, c’est synonyme de bons coups.
«Les athlètes savent bien ce que c’est, la zone. C’est le moment présent intense quand on effectue une manoeuvre, libre de toute distraction interne, avec un minimum de pensées, en cohérence avec l’intention, une sorte d’état de grâce, bref, le focus à son maximum»,
L’échelle de couleur indique le pourcentage de sujets ayant une activation significative en ce point pendant la tâche (vert : 50%, bleu : 65%, rouge : 80% et plus).
À noter : la très forte asymétrie de la carte en faveur de l’hémisphère gauche.
La plupart des sportifs de haut-niveau, gauchers ou droitiers, ont une préférence cérébrale qui leur confère un avantage.
La latéralisation du cerveau
C’est un fait connu depuis toujours : notre corps est latéralisé. Les organes situés dans la partie gauche de notre corps ne sont pas exactement les mêmes que dans la partie droite. Mais cela fait maintenant plus d’un siècle que l’on sait que c’est aussi le cas du cerveau : les aires cérébrales ne sont pas symétriques dans les deux hémisphères.
Alors attention tout de même : vous avez peut-être déjà lu des histoires concernant
« le cerveau droit » et « le cerveau gauche », le premier étant censé être plus intuitif et créatif, le deuxième plus analytique et rationnel. Tenez-vous le pour dit : ce sont des âneries sans fondement neurologique !
(Même si vous avez parfaitement le droit de considérer tout ça comme une métaphore utile).
En revanche, ce que le neurologue français Paul Broca a découvert en 1861, c’est qu’il existe une partie de notre hémisphère gauche qui est responsable de la production du langage. A l’époque il n’y avait pas d’IRM, et Broca avait observé ça à l’autopsie d’un patient aphasique qui ne savait prononcer qu’un seul mot (« Tan », mais ça aurait pu être aussi « Hodor »). Dans son cerveau, ce patient possédait une lésion marquée dans cette région qu’on appelle maintenant l’aire de Broca (ci-contre).
Depuis, de nombreuses autres découvertes ont été faites sur les fonctions des aires cérébrales de chaque hémisphère, et notamment un point essentiel : c’est le cortex moteur de l’hémisphère droit qui contrôle les mouvements des membres gauches, et réciproquement.
Et ces observations sont à l’origine d’une des théories qui expliquent la forte dominance des droitiers chez l’être humain.
Droitiers, gauchers, et oeil dominant
Les performances manuelles des droitiers et des gauchers varient en fonction de leur œil dominant, selon qu’il est ou non du même côté que leur main de prédilection. Le rôle de l’œil dominant dans l’habileté manuelle trouve une explication dans le trajet emprunté par les informations dans les circuits neuronaux.
L’espèce humaine est la seule chez laquelle on observe une asymétrie du comportement moteur fortement majoritaire : 90% de la population utilise préférentiellement la main droite et 10% la main gauche.
Ce comportement moteur est dit « croisé » : si on utilise la main droite, c’est l’hémisphère cérébral gauche, alors considéré comme dominant, qui est activé.
Le langage, avec le comportement moteur, est une des fonctions les plus latéralisées du corps humain : en fonction des personnes, les réseaux d’aires cérébrales contrôlant la parole sont situés préférentiellement dans l’hémisphère gauche ou dans l’hémisphère droit du cerveau. De nombreuses études ont montré que l’hémisphère gauche, comme pour le comportement moteur, est dominant pour le langage dans 90% des cas.
Références :
Gaussian mixture modeling of hemispheric lateralization for language in a large sample of healthy individuals balanced for handedness . Bernard Mazoyer, Laure Zago, Gaël Jobard, Fabrice Crivello, Marc Joliot, Guy Perchey, Emmanuel Mellet, Laurent Petit, Nathalie Tzourio-Mazoyer. PLOS One, 30 juin 2014.
En remportant, dimanche, le Masters d’Augusta pour la troisième fois de sa carrière, le golfeur américain Phil Mickelson a confirmé qu’il était bien le dauphin de Tiger Woods au classement mondial. Surnommé «Lefty» parce qu’il est gaucher sur les parcours, le Californien a cette particularité d’être droitier dans tous les gestes de l’existence.
Au tennis, Rafael Nadal, est également dans ce drôle de cas de figure: gaucher sur les courts, droitier dans l’existence. Ainsi va, parfois, l’étrange de vie des champions qui ignorent souvent les raisons de leur originalité liée à une habitude de l’enfance mais qui mérite que l’on s’attarde sur la question de la latéralité.
En effet, la latéralité est la préférence d’un individu pour la gauche ou pour la droite — et rien à voir avec la politique. Préférence manuelle — droitier ou gaucher. Préférence de pied lorsque l’on shoote dans un ballon. Préférence auditive quand on choisit une oreille pour répondre au téléphone. Préférence de bassin si l’on décide de sauter et de tourner sur soi-même comme un patineur artistique.
Préférence oculaire, chacun d’entre nous possédant un œil directeur qu’il est possible de connaître par le simple test: fixez un objet par le trou d’une feuille de papier que vous tenez en tendant les bras. Sans perdre l’objet de vue, vous rapprochez alors la feuille de papier vers votre visage et le trou vient se placer sur l’œil directeur. Il existe même une préférence cérébrale. Si votre œil directeur est le droit, votre cerveau dominant est l’hémisphère gauche et vice-versa.
Un droitier de la main et dont l’œil directeur est le droit est ainsi dit homogène. Même conclusion pour un gaucher de la main qui possède un œil directeur gauche. En revanche, une personne droitière de la main et gauchère au niveau de l’œil directeur (et inversement) est dite croisée. La population mondiale est homogène à 70%.
Paradoxe, le top 100 du tennis mondial masculin est, lui, croisé à… 65%, d’après une étude réalisée il y a quelques années par Paul Dorochenko, spécialiste de la latéralité qui dirige aujourd’hui le centre international de rééducation du sportif de La Calderona à Valence, en Espagne. Une enquête menée par Catherine Garipuy, autre chercheuse dans le domaine de la latéralité, en 1997 auprès de 665 joueurs français classés de 0 à «première série», a confirmé ce taux inverse à la population globale.
Conclusion: pour bien jouer au tennis, il vaut mieux être croisé.
La «preuve» : Roger Federer et Rafael Nadal sont croisés.
Le coup droit et le croisé
Comme tous les croisés, selon Paul Dorochenko qui les a étudiés avec précision et dont nous livrons ici l’analyse, Nadal et Federer possèdent — génétiquement pourrait-on presque écrire — un très grand coup droit, ce qui n’est pas le cas des homogènes. Or le coup droit est LE coup du tennis moderne, particulièrement sur terre battue où il s’agit du coup le plus joué. D’où l’avantage d’être croisé pour bien jouer au tennis.
Pourquoi les croisés ont-ils un meilleur coup droit que les homogènes?
Parce qu’ils voient la balle adverse arriver avec l’œil opposé à la main qui tient la raquette, ils doivent plus naturellement orienter la tête vers l’impact de la balle. Cela leur permet d’avoir un plan de frappe plus avancé que l’homogène qui frappe un peu plus en arrière, avec donc moins d’efficacité. Instinctivement, leurs épaules sont également plus tournées que celles des homogènes, ce qui va leur permettre de mieux fouetter la balle.
Le revers est le «problème» des croisés, particulièrement quand ils doivent le frapper le long de la ligne parce leur œil directeur voit la balle arriver tardivement, contrairement à l’œil directeur de l’homogène qui la fixe sur un plan de frappe plus avancé (Stefan Edberg, Andre Agassi et Gustavo Kuerten, dotés d’un très grand revers, étaient homogènes).
Cerveau dominant
Pourquoi Nadal s’en sort-il mieux que Federer sur ce coup?
Avec un revers à deux mains, le Majorquin a tout simplement fait le bon choix — celui que doivent faire tous les croisés. Son revers à deux mains avec une main droite bien séparée de la main gauche, haute sur le manche et très dominante, lui permet, en effet, de frapper un revers le long de la ligne beaucoup plus performant que celui de Federer, que ce soit pour la qualité de la frappe ou les variations de hauteurs et de profondeurs de balle. Avec un revers à une main et une vision de croisé, ce coup est plus difficile pour Federer qui, tactiquement, ne peut rivaliser sur ce coup important quand il affronte l’Espagnol.
En revanche, une différence sépare les deux grands champions: ils ne sont pas sous l’influence du même cerveau dominant. Le cerveau dominant de Nadal est le gauche qui est celui des chiffres de la rationalité et de l’ordre. Aucune surprise donc à voir Nadal placer ses bouteilles sur le court de manière quasi-obsessionnelle et à le voir jouer au tennis de façon aussi méthodique et structurée, à la manière d’un joueur d’échecs.
Mais les cerveaux gauches dominants ont une moins bonne gestion du stress car leur langage interne, trop riche, diminue leur motricité.
Le cerveau droit, chez l’homme, est le cerveau de la créativité, de la symbolique et de l’intuition – qualités éminemment représentées chez Federer, «dominé» par ce cerveau qui correspond à ceux qui aiment jouer des coups de poker. Un joueur qui est cerveau droit dominant est moins affecté par le stress car il est dans l’action, mais sujet à des problèmes de concentration sur la durée.
Il est important de connaître sa latéralité au tennis, mais aussi au golf ou dans d’autres disciplines.
C’est apprendre à mieux réaliser le joueur que l’on est. C’est comprendre pourquoi un coup est plus difficile à jouer selon que l’on est croisé ou homogène. Vous savez désormais pourquoi votre un coup droit est performant et votre revers désastreux. Ou vice-versa.
Yannick Cochennec
