Golf et podologie par Vincent ANSEL

Golf et podologie par Vincent ANSEL, podologue du Sport

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La pratique régulière d’une activité sportive expose l’organisme de part l’intensité et la répétition des contraintes (ondes de choc, vibrations, structure du terrain,…) à des troubles musculo-squelettiques (muscles, ligaments, articulations,…) et peut devenir source de pathologies des membres inférieurs et du rachis.

Or, le membre inférieur et à fortiori le pied s’avère être un outil essentiel pour le golfeur, aussi bien pour adopter une posture correcte et stable lors du stance que pour permettre un swing harmonieux et souple mais aussi pour déambuler sur le parcours.

La recherche du swing idéal avec des appuis au sol parfait doit passer par une analyse posturale, une analyse des appuis au sol et une analyse des articulations concernées par un podologue du sport. En effet, toute anomalie de morphologie et/ou de fonction du pied et des étages sus-jacents peut avoir des conséquences importantes en  » polluant «  le mouvement du sportif, entraînant douleurs ou blessures. Ces pathologies concernent aussi bien le swing que celles que l’on peut retrouver lors de la marche.

En effet, lors d’un parcours complet, le golfeur va non seulement réaliser plus de 50 fois son swing (sans compter les coups d’essais et les heures passées sur le practice) mais aussi une marche de 8 à 12 km sur un terrain bien souvent vallonné.

Pathologies au niveau du pied et de la cheville

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– Au niveau ostéo-articulaire, et en dehors de tout trouble posturo-dynamique, le swing correctement réalisé n’est pas générateur de manifestation pathologique pour la cheville et le pied. Celles-ci sont le fait des mouvements incomplets ou mal exécutés.

Ainsi, les gestes asynchrones et brusques ainsi que la sollicitation en varus (pied sur son bord externe) peuvent être à l’origine de lésions de type entorse externe de cheville ou entorse médio-tarsienne. Un mauvais transfert de poids peut conduire lors du finish à une distorsion du pied (d’où l’intérêt d’une chaussure relativement rigide au niveau du médio-pied). Les fractures de fatigue des métatarsiens ne seront pas rares et se retrouveront bien souvent dans le cadre d’un trouble stato-dynamique lors de la marche.

Enfin, les sésamoïdites (douleurs au niveau de la zone pivot sous l’avant-pied) sont directement liées à la réalisation du swing mais principalement en cas de troubles de l’avant-pied tel que le pied creux antéro-interne ou l’avant-pied varus.Sollicitation en varus de la cheville Fracture de fatigue du 5ème métatarsien – En ce qui concerne les pathologies musculo-tendineuses, on pourra retrouver au niveau de la cheville la tendinite d’Achille qui apparaîtra lors de la marche sur le parcours mais également chez les joueurs voulant augmenter la puissance de leur swing et se retrouvant alors sur la pointe des pieds lors du transfert de poids et de l’impact.

Ce même transfert du poids trop brusque et trop violent pourra être à l’origine d’une rupture du tendon d’Achille sur le pied avant (phénomène relativement rare et présent surtout chez les golfeuses). Toujours concernant les douleurs tendineuses, il convient de citer au niveau du pied l’aponévrosite plantaire qui est retrouvée chez de nombreux golfeurs et qui est bien souvent dû à une déviation de l’arrière pied et/ou à une torsion avant-pied / arrière-pied.

Enfin, au niveau du pied, certaines douleurs inflammatoires de types bursites pourront être retrouvées en cas de conflits avec la chaussure, surtout si l’on est en présence d’ un hallux valgus ou d’une exostose au niveau de la face postérieure du calcanéum. Rq : En ce qui concerne le segment jambier, une pathologie retiendra l’attention : il s’agit de la périostite tibiale que l’on pourra également retrouvée en présence d’un trouble posturo-dynamique ou de manque d’amorti.

– Les pathologies d’ordre cutanées et unguéales se retrouveront principalement au niveau des pieds. Elles dépendent de la qualité des chaussures, de leur adaptation au terrain, de la morphologie des pieds, des troubles stato-dynamiques éventuellement présents et de la fréquence de pratique. Citons les mycoses cutanées (appelées athletic foot) et les mycoses unguéales, les phlyctènes ( = ampoules), les kératomes ( = cors) et hyperkératoses ( = duretés) pouvant entraîner des métatarsalgies (douleurs sous l’avant- pied), les hématomes sous-unguéaux et enfin les bursites inter-capitométatarsiennes et le syndrome de Morton (pathologie plutôt de type névralgique).

Pathologies au niveau du genou

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– Au niveau ostéo-articulaire, l’arthrose fémoro-tibiale n’est pas rare et sera révélée à la marche comme lors du swing, et ce dû au couple de torsion important existant à ce niveau lors du geste. De même, la réalisation du swing favorisera des lésions dégénératives du ménisque interne droit et du ménisque externe gauche. La souffrance du compartiment fémoro-tibial interne sera de plus Article proposé par http://www.irbms.com 3 accentué par un déséquilibre statique dans le plan frontal (genu varum/genu valgum) et lors du backswing.

– Les pathologies musculo-tendineuses sont d’une part la tendinite rotulienne qui, comme pour le syndrome rotulien, est souvent mal tolérée en raison de la position semie-fléchie des genoux lors du swing et des descentes de pentes fréquentes.

D’autre part le syndrome du tenseur du fascia lata ou syndrome de l’essuie-glace principalement dû à ce mouvement de torsion au niveau des genoux lors du swing et à la présence d’un trouble statique de type genu varum (genoux de «cowboy») ou genu valgum (genoux en X), handicapant alors le geste sportif mais également la marche prolongée.

On pourra également retrouver au niveau de la cuisse la tendinite des adducteurs de la jambe arrière qui est due à une fatigue excessive de ce groupe musculaire lors du transfert du poids, du côté droit vers le côté gauche, lors du downswing.

Pathologies au niveau du bassin et du rachis lombaire

sciatique ,1Human spine in details: Vertebra, bone marrow, disc and nervesspinal chord

– Au niveau ostéo-articulaire on retrouvera dans certains cas la décompensation d’une arthrose de hanche (une prothèse de hanche ne sera pas une contre-indication à la pratique du golf).

Une autre pathologie de la ceinture pelvienne sera la pubalgie (par sollicitation inverse des os du bassin, l’un en antériorité, l’autre en postériorité lors du swing).

En ce qui concerne la colonne lombaire, le golf a souvent été incriminé à tort dans certaine pathologie. S’il est souvent responsable de myalgies paravertébrales lombaires et de douleurs cervicales, celles-ci sont essentiellement le fait d’une crispation avant le début du mouvement et/ou d’un défaut d’exécution du swing et sont rarement déclenchées par le swing lui-même. Les principales pathologies seront des douleurs sacro-iliaques chez les joueurs accentuant leur backswing afin de gagner en puissance, lombalgies aigues (ou lumbago discal par effort bloqué) et l’entorse dorso-lombaire ou dorsale basse est plus spécifique du golf.

Elle survient au cours de l’effort de torsion du rachis pendant le mouvement du swing, mais une bonne morphologie du bassin dispense bien souvent de ce blessures.

Le golf n’est pas responsable d’une pathologie rhumatologique très spécifique ; cependant on retrouve des pathologies directement liées au swing et bien sûr à la marche.

De plus, la pathologie liée au golf est étroitement en rapport avec le niveau de pratique : le joueur débutant est particulièrement exposé du fait des défauts techniques ; par contre, la pathologie d’hyper-utilisation (ou overuse) prédominera chez le joueur de haut niveau.

Bien évidemment, certains troubles posturaux et/ou de la marche prédisposeront également à des pathologies, et ce aussi bien chez le golfeur débutant que chez celui de haut niveau. La thérapeutique nécessitera des modifications de mouvement et de posture défaillante qui devront être prises en charge par le médecin, le kinésithérapeute, l’ostéopathe et le podologue.

L’intervention du podologue / posturologue

Le pied amortisseur – principaux mécanismes

Le podologue du sport saura sans nul doute intervenir sur ces différentes pathologies citées mais également participer à la réalisation d’un meilleur swing.

La consultation de podologie devra comprendre :

– un examen biométrique des amplitudes articulaires du membre inférieur, notamment des articulations de la cheville et de la hanche, véritables pivots du swing.

– un examen des éventuelles sur programmation de certaine chaîne musculaire allant à l’encontre du swing idéal.

– un examen de la posture ainsi que certains tests afin de déceler d’éventuel blocage articulaire. En effet, certains troubles statiques des membres inférieurs comme, des troubles de torsion des membres inférieurs ou tous problèmes de bon positionnement du bassin aura une incidence sur la mobilité de la hanche et donc directement sur l’amplitude et la réalisation du swing.

Ces défauts de rotations de hanche devront alors être récupérés au niveau des autres zones pivots et pourront alors créer des blessures (et ce principalement au niveau de la charnière dorsolombaire ou du genou). – une analyse vidéo de la marche et du swing (couplée à un logiciel spécifique) qui permettra d’analyser le geste avec précision et de mieux comprendre l’origine mécanique de la pathologie. – une analyse des appuis sur plate-forme de pression. Ce type d’analyse va permettre, en corrélation avec l’entraîneur, la correction de certaines attitudes pour obtenir un swing plus fluide et plus efficace.

Traitements podologiques 

D’une part, le traitement consistera bien entendu à corriger les diverses déviations posturodynamiques observées lors de l’examen clinique (à la marche et lors de l’exécution du swing) grâce à une paire d’orthèse plantaire thermoformée sur-mesure adaptée au golf. Elle visera à limiter les mouvements excessifs des pieds et de l’ensemble des membres inférieurs, à redonner un appui stable pour adopter un stance correct et équilibré et à replacer chaque articulations du membre inférieur en position neutre.

Cette orthèse plantaire apportera de plus confort dans la chaussure, équilibre et répartiton des appuis.

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A ce propos, une étude américaine récente signale que 71% des golfeurs (ayant participé à cette étude) a jugé que l’équilibre a été amélioré en portant des orthèses plantaires pendant leur pratique.

Un impressionnant 50% a estimé qu’ils frappaient la balle de façon plus puissante et 38% des participants a rapporté un meilleur score à la fin de leur parcours. Grace au port d’orthèse plantaire, on pourra donc prévenir et guérir certaines douleurs ou pathologies au niveau des pieds mais également au niveau des genoux, des hanches et de la colonne vertébrale, apporter un confort supplémentaire dans la chaussure mais aussi intervenir dans l’optimisation du geste sportif.

D’autre part, le traitement passera également par un bilan ostéopathique en association avec le bilan podologique afin de lever d’éventuel blocage articulaire. De plus, en cas de rétraction de certaine chaîne musculaire, le golfeur pourra suivre un programme d’étirement posturaux pour pouvoir répéter le même swing du premier au dernier trou d’un tournoi, pendant plusieurs jours, semaine après semaine et le plus longtemps possible.

Ces étirements serviront également à améliorer la performance musculaire, prévenir les blessures ou encore permettre une augmentation d’amplitude de certaine articulation. En ce qui concerne les douleurs cutanées, le traitement consistera en un soin réalisé par le podologue (ablation des kératomes et hyperkératoses, ponction d’un hématome sous-unguéal, etc…) en cabinet ou directement sur le terrain.

De même, la mise en place d’un bandage neuromusculaire type K-taping ou d’un padding se fera en parallèle et permettra au joueur de poursuivre sa compétition dans de bonnes conditions. Il sera également intéressant de veiller à adapter le matériel du sportif en fonction de son niveau et de son type de jeu.

Les conseils de chaussage seront également importants. Les mauvaises attitudes lors du swing devront quant à elles être modifiées à l’aide éventuellement d’une analyse vidéo de ce mouvement, et ce en corrélation avec l’entraîneur pro.

Le podologue apparaît donc comme un allié essentiel du golfeur et de la golfeuse, quelque que soit leur niveau, en permettant tout d’abord de prévenir ou guérir les pathologies du pied et du membre inférieur mais également en apportant une optimisation du swing, une stabilisation de l’appui au sol indispensable à un stance équilibré et à un bon transfert de poids. La consultation chez un podologue du sport pour un bilan complet devrait donc être primordiale pour le golfeur soucieux de sa posture et de ses appuis.

Vincent Ansel http://www.podoxygene.com

Donc, une amélioration de la mobilité entre la ceinture scapulaire et pelvienne pourrait avoir influencé le facteur « X ». Dans le golf moderne, le facteur « X » est de l’ordre de 45° et nécessite une rotation de hanche de 45° associée à une rotation de la ceinture scapulaire de 90° (Golf Digest, 1999).

La prise en charge ostéopathique pourrait avoir eu un effet en améliorant le contrôle moteur de toutes les parties du corps impliquées durant le mouvement du swing golfique. Cette étude pilote pourrait servir pour une autre étude, mais cette fois avec des golfeurs souffrant de lombalgies, car il semble d’après la littérature (Hosea, 1996 ; Theriault et al., 1996 ; Seaman, 1998) être la souffrance musculo-skelettique le plus souvent rencontrée par des golfeurs, aussi bien professionnels qu’amateurs. Ceci afin de prévenir les accidents rencontrés durant la pratique de ce mouvement sportif.

Matériel et méthodes : Les critères d’inclusion était golfeurs âgés entre 18 et 65 ans ; porteurs de dysfonction ostéopathique ; index de jeu inférieur ou égal à 10. Les critères d’exclusion était traumatisme physique récent (inférieur à deux semaines) ; ayant bénéficié d’un traitement physique, ostéopathique, chiropractique ou de kinésithérapie et sous traitement médicamenteux dans le mois qui précède l’étude ; douleurs au niveau du système musculo-squelettique (inférieur à deux semaines) ; pathologies aiguës ou chroniques avérées.

Vingt golfeurs expérimentés avec un index de jeu inférieur ou égal à dix ont été sélectionné. Ils ont été répartis aléatoirement dans deux groupes de dix, un groupe bénéficiant d’une prise en charge ostéopathique et l’autre groupe (groupe témoin), d’un massage de la colonne vertébrale. Chaque golfeur devait faire dix swings avec un club fer sept. Les golfeurs de chaque groupe, ont été pris en charge une fois que la VTC1 avait été mesurée à l’aide du « Bel – Tronics » Swing Mate, Inc, Mississauga, Ontario). Au troisième jour après cette prise après cette prise en charge, une deuxième mesure de la VTC2 a été effectuée dans les mêmes conditions que pour la VTC1.

L’analyse statistique : Les données de chaque groupe ont été analysées par un test de Wilcoxon pour séries appariées, vérifiant les caractéristiques individuelles et étudier l’évolution de la VTC dans chaque groupe. En plus un test t de Student a été réalisé pour savoir s’i y avait une différence entre le groupe ostéopathie et le groupe témoin (massage) au niveau de l’âge et du IMC. Finalement une analyse de la variance (ANOVA) à un facteur et avec mesures répétées (VTC1 et VTC2) a été réalisée pour savoir s’il existait une différence entre les deux groupes (ostéopathie, témoin avant et après pris en charge). Tous les tests statistiques ont été réalisés par des logiciel STATISTICA 6.1 et SIGMASTAT.

Résultats : Différence hautement significative après prise en charge dans le groupe ostéopathie (p=0.008). Dans le groupe témoin, la différence n’est pas significative (p=0.94). Le groupe ostéopathie a pu accroître en moyenne sa vitesse de 4.5 km h-1 après la prise en charge ostéopathique. Pour le groupe témoin, la différence n’est pas significative (p=0.94). L’analyse de variance (ANOVA) à un facteur avec mesures répétées ne montre pas de différence significative entre les deux groupes (p=0.340).

Conclusions : Les résultats de cette étude ont montré l’efficacité d’un traitement ostéopathique sur la VTC chez des golfeurs avec la reproductibilité de leur swing golfique. Ces résultats encouragent de travailler en ce sens avec des golfeurs souffrant de lombalgie et ainsi améliorer la biomécanique vertébrale et de l’ensemble du corps durant ce mouvement sportif.

Implications : Les golfeurs amateurs, qui exécutent le mouvement du swing avec une faible mécanique, ont démontré présenter une plus grande torsion au niveau de la colonne lombaire, que les golfeurs professionnels. La prise en charge ostéopathique pourrait avoir amélioré le contrôle moteur de toutes les parties du corps durant le swing golfique et pourrait être intéressant pour ainsi réduire les risques d’accidents (Winters & Crago, 2000).

Références

  • Adlington, G.S. (1996) Proper swing technique and biomechanics of golf. Clin Sports Med 15(1):9-26.
  • Cassidy, J.D.,Kirkaldy-Willis, W.H., & Thiel, H.W. (1992) Managing low back pain, 3rd ed., New York:Churchill Livingstone 283-96.
  • Dumoulin, J. et al. (1996) Le golf : analyse par électromyographie intégrée de quelques synergies musculaires durant le swing. Médecine du sport 70:79-83.
  • Golf Digest.Pocket Tips. (May 1999).

Sources : http://podoxygene.com/news/news.php & http://www.ifm2s.fr/golf-et-podologie/

Objectif : le but de l’étude était d’évaluer l’influence d’une prise en charge ostéopathique sur la performance du swing complet (full) de golfeurs asymptomatiques, et en particulier de mettre évidence une amélioration de la vitesse de la tête du club (VTC) lors de ce mouvement.

Intérêt : Une étude de ce type d’après la littérature n’a jamais été réalisée. Au golf le vol de la balle est directement lié à la performance du « swing complet » (full swing).

Pour Du Moulin et al. (1996), le swing est un déroulement, ordonné dans le temps et l’espace, d’actions musculaires nombreuses sur l’ensemble du corps (membres supérieurs, tronc et membres inférieurs). Le résultat de ces actions enchaînées conduit à conférer à la tête du club un maximum d’énergie cinétique, à l’instant précis de l’impact sur la balle.

De nombreux travaux (Pelz, 1990 ; Olsavsky, 1994) ont traité de l’influence du matériel golfique (club, balles) dans l’amélioration de la VTC. Par contre, les études montrant l’efficacité d’une thérapeutique sur VTC sont peu nombreuses. Lehman et McGilll (1999) ont amélioré le swing à la suite d’une manipulation lombaire augmentant la mobilité du segment traité.

Stude et Gullickson (2000) ont mis en évidence l’influence du port de semelles orthopédiques sur la VTC, au sein d’une population de golfeurs asymptomatiques expérimentés, lors d’un swing complet.

Wiren (1990) a mis en évidence l’existence de cinq facteurs mécaniques pouvant influencer ce vol : La VTC, l’orientation de la face du club, le centrage de la balle sur la face du club, et les fondamentaux du golf, c’est-à-dire le placement (adress), la prise du club (grip), le mouvement lors du swing, et la posture du golfeur (stance). Outre ces facteurs purement mécaniques, il faut également considérer l’importance de facteurs biomécaniques dans les quatre phases du swing golfique : le placement (adress), la montée (backswing), la descente (downswing), la décélération (finish).

Dans le golf il y a quatre types de forces qui s’appliquent sur la colonne lombaire pendant le mouvement de swing : trois forces axiales et une force rotationnelle (Hosea, 1996).

Le contrôle moteur est une des clefs pour prévenir les accidents (Winters & Crago, 2000). La perte de ce contrôle moteur provoque un dysfonctionnement du contrôle articulaire, le plus souvent du à une incoordination entre l’activation des groupes musculaires agonistes et antagonistes (McGill, 1998).

Adlington (1996) a mis en évidence le fait d’avoir de bons appuis podaux lors du placement (adress) permettait au golfeur d’accroître l’accélération du club pendant la descente du swing, avec une augmentation de la VTC et par conséquent, une plus grande distance de vol de la balle. En plus d’un effet podal, une amélioration de la mobilité de la hanche et bassin pourrait également expliquer l’augmentation de la VTC.

McTeigue et coll. (1994) ont montré que la plupart des golfeurs professionnels commençaient la descente lors du swing par la rotation de hanche. De plus Robinson (1994) a observé que la vitesse angulaire de hanche influençait positivement la VTC.

Enfin, selon Cassidy et al. (1992) « les forces de coaptation à l’intérieur des capsules des facettes articulaires vertébrales sont temporairement diminuées après la manipulation, ce qui permettrait un jeu articulaire plus important et augmenterait l’amplitude de mouvement passif dans l’espace paraphysiologique ».