Golf et préparation mentale : entre technique et stratégie
Le golf est un sport qui porte souvent une image un peu vieillotte pour ceux qui n’ont pas eu la chance de le découvrir.
On imagine souvent quelques quinquagénaires promenant leur caddie et discuter entre amis en poussant la balle le dimanche matin.
Heureusement, son retour aux Jeux olympiques a permis d’en montrer une tout autre image.
En effet, le golf est un sport exigeant. Il demande à la fois une maîtrise technique, une vision stratégique du jeu et une parfaite maîtrise de soi pour résister à la pression tout au long du parcours.
En matière de préparation mentale, certains sports peuvent s’accommoder de techniques uniques comme la sophrologie, la PNL ou l’autohypnose.
Mais le golf, par ses multiples facettes, est un sport beaucoup plus exigeant. Il nécessite un panel de techniques empruntées à chacune de ces spécialités.
Les athlètes ont la capacité de se représenter, outre leurs propres idées, celles de leurs adversaires. Le but visé est une meilleure anticipation des intentions et des motivations de l’autre pour fournir une réponse efficace et prendre le dessus.
Théodor Reik (1888-1969), psychanalyste américain, parlait du tact et disait qu’il exprime « une certaine adaptation de notre rythme personnel à celui de notre entourage ». Il aimait ajouter qu’il faut attendre le moment opportun pour donner une interprétation.
La communication d’inconscient à inconscient est délimitée dans un espace qui va de ce qui est deviné à ce qui est compris. A plusieurs reprises, dans un match ou une compétition, les sportifs(ves) intègrent les informations qu’ils récupèrent à travers des sensations et des perceptions qui ouvrent plus ou moins largement le champ des réponses. Ces stimulations se transforment en affects qui entraînent la formation d’une idée ou d’un raisonnement.
Quand les athlètes font la part des choses, ils sortent rapidement de l’esprit pour réagir au mieux. Lorsqu’ils sont dépassés par l’enjeu et la quantité de stimuli, malgré une bonne préparation, ils passent trop de temps à penser au résultat ou à ruminer ce qui s’est mal passé. Les conséquences sont des attitudes inappropriées liées au manque de concentration. Le sort d’un match ou d’une rencontre ne dépend pas forcément du talent exceptionnel d’un individu mais plutôt de celui qui fera la faute au mauvais moment.
LA CAPACITE D’ATTENTION
Quand un(e) sportif(ve) passe à côté de sa compétition malgré le fait qu’il(elle) soit dans d’excellentes dispositions physiques et techniques, il lui est attribué presque systématiquement un cinglant manque de confiance en ses capacités. Le facteur majeur de la déconcentration est émotionnel, il parasite notre aptitude à passer d’un état à un autre. Plus près de l’action, il s’agit de passer du geste imaginé au geste réalisé tout en prenant en compte les impondérables, un ensemble d’événements imprévisibles. Une préparation mentale bien menée consiste à préparer l’athlète à réagir au mieux face à l’imprévu. Si dans cet exercice l’expérience et la répétition peuvent être déterminantes, l’insouciance rend elle aussi bien des services. Entre les deux, le doute peut s’installer durablement si rien n’est fait pour y remédier.
Cet état d’hésitation favorise le repli sur soi au détriment de la réaction. A plusieurs reprises au cours d’une journée, nous éprouvons le besoin d’interrompre l’attention portée à l’entourage immédiat. Cela permet de récupérer émotionnellement ou de préparer une réponse. L’expression « être dans la lune » traduit parfaitement ce comportement. Pendant ce laps de temps, nous effectuons des actions dans un état de conscience qui ne permet pas d’être lucide. Le cerveau ne sait bien faire qu’une chose à la fois ! Nous agissons de manière mécanique, en omettant l’essentiel : le temps consacré à la préparation de la réponse est trop important par rapport à l’immédiateté de l’action. Au moment même où vous lisez ces lignes, certains sont bien centrés sur le sujet alors que d’autres, et c’est bien naturel, font des associations d’idées et sont aspirés par des réflexions personnelles qui n’ont certainement rien en commun avec cet article si ce n’est la prise de distance avec la perception consciente.
L’utilisation de la sophrologie pendant la préparation permet de travailler la « concentration » sans la forcer. Il est très intéressant, du point de vue émotionnel, d’identifier ce qui est susceptible de sortir la personne de l’action à mener. Le simple fait d’en prendre conscience permet par la suite de rester dans le rythme de la compétition.
LA SOPHROLOGIE
Un bon niveau de concentration dépend des dispositions de l’esprit à faire preuve de souplesse dans les échanges entre les informations extérieures et leur interprétation à un niveau plus intime. La performance se dessine dans ces rapports entre l’explicite et l’implicite, et au centre, se trouvent les émotions. Tout comme le rêve, qui pour certains psychanalystes est un élément de mesure de la plasticité cérébrale, la sophrologie peut aider à réguler les échanges (stimulations/interprétations) lorsqu’un athlète estime qu’elle peut lui permettre de s’améliorer.
La seuil sophro-liminal (entre veille et sommeil) donne l’occasion à l’individu de travailler et d’anticiper des situations où l’esprit pourrait être proche de la saturation. Des circonstances (finales, championnats etc…) propices à l’accumulation de tensions, des quantités de stimulations pouvant entraîner une inhibition de la réponse ou des réactions excessives. Les émotions contenues ou la colère, qui sortent l’athlète de sa concentration, font suite à des périodes parfois courtes mais intenses de « distress », également appelé « stress dépassé ».
La sophrologie est bien plus que la simple manifestation d’une grande relaxation. La discipline, avec sa variété de techniques, donne la possibilité d’utiliser la tension de la personne. Cette dernière, en intégrant son corps dans un apaisement progressif, bascule dans un état de conscience favorable à l’analyse de son propre comportement.
Dans ce contexte, l’imagination se substitue à l’expression des sentiments. L’athlète se forge une nouvelle représentation de sa problématique qui va l’aider à dépasser des réflexes limitants. C’est en prenant pour pilier la réalité, comme dans un rêve éveillé, qu’il est à même de distinguer et différencier ce qui le gêne. Le fait qu’il puisse ensuite expliquer ce qu’il a vécu pendant la séance facilite l’acquisition d’un nouveau comportement. Une façon d’agir originale et individuelle qui en situation de compétition lui permettra d’être réactif. Il sera à même de prendre conscience instinctivement du moment où il est susceptible de décrocher de l’action.
La concentration et l’implication des athlètes, à l’entraînement comme en compétition, sont le produit des interactions du groupe et de l’individu. L’état d’esprit d’une équipe, son ambiance, ont une influence considérable sur la performance individuelle et collective.
La capacité d’attention reste étroitement liée à la motivation de l’individu. Le fonctionnement des groupes sportifs a beaucoup évolué au cours de ces vingt dernières années. La professionnalisation dans le rugby ou plus récemment le World tour dans le cyclisme, ont entraîné un bouleversement dans l’organisation des équipes et des changements notables de mentalité. Si les rapports pouvaient être chaleureux et spontanés dans les années quatre-vingt-dix, il n’est pas rare d’entendre dire que les relations sont devenues plus rationnelles, parfois dénuées d’émotions. Les enjeux de la compétition changent les hommes.
A un niveau élevé d’organisation, le système du groupe sportif est comparable à celui d’une institution. La différenciation des rôles tenus est très marquée. Les relations sont beaucoup plus fonctionnelles. L’intérieur d’un groupe est dans un mouvement permanent. Chaque individu lui appartenant peut faire bouger les lignes. Les actions, les discours, les attitudes provoquent quasi systématiquement une réaction. Cette dimension est à prendre en compte sauf si on lui préfère l’alternance, à savoir, changer une grande partie de l’équipe pour tenter de retrouver une certaine harmonie dans le groupe !
LES FACETTES DU GOLF
Celles et ceux qui s’y essayent découvrent dans le golf un sport technique et exigeant. Un sport pour lequel le geste doit être répété jusqu’à être parfaitement mémorisé et maîtrisé.
Une fois sur le parcours, à cette maîtrise technique vient s’ajouter la vision stratégique. Il faut savoir décrypter le terrain et ses pièges, analyser les conditions météorologiques.
Tout au long de la partie, l’esprit du golfeur doit rester clair pour analyser le jeu de son adversaire, ses erreurs, ses forces, savoir où et quand prendre des risques, ou pas.
Cette pression peut rester relativement limitée dans le temps quand la compétition est en « match-play ». En effet, dans ce mode de compétition, un nombre suffisant de coups d’avance sur son adversaire permet de gagner la partie, sans avoir obligatoirement à parcourir les 18 trous.
À l’opposé, le « stroke-play » peut imposer jusqu’à 4 jours de compétition. 4 jours durant lesquels le même parcours va être refait. 72 trous et autant de chances de faire une erreur technique ou de prendre l’avantage. 4 jours de pression intense, de doutes avec le moral qui joue les montagnes russes.
Nous sommes bien loin de l’image vieillotte évoquée.
GOLF ET PREPARATION MENTALE
L’utilisation de la préparation mentale dans le golf, comme dans de nombreux sports, n’est pas récente. Si cette pratique commence à se répandre et devient chaque jour plus complète, c’est que les plus grands joueurs l’on utilisée.
En 1969, Jack Nicklaus, grand champion parmi les champions et auteur de nombreux ouvrage sur le golf et la compétition, était déjà convaincu de l’intérêt de la préparation mentale et des techniques de visualisation :
La réussite d’un coup est constituée :
- À 10 % par le swing
- Pour 40 % par la préparation (technique)
- Et 50 % par la visualisation mentale
The Greatest Game of All : My Life In Golf
Ces proportions se sont modifiées avec le temps et les champions actuels ont rééquilibré la balance. Pour autant, les techniques de visualisation répondent toujours aux besoins liés à l’aspect technique, à l’acquisition du geste.
La visualisation s’applique également à un autre aspect important du jeu : l’aspect stratégique, au choix de la trajectoire et du coup. Ainsi ce conseil judicieux de Morgan CAILLAUX dans le numéro 5 du magazine teetime :
Visualisez le « chemin » en faisant abstraction des obstacles qui vous entourent.
QUELLE PREPARATION ?
Les techniques de préparation mentale, comme la sophrologie, la PNL ou l’autohypnose, permettent de construire cette abstraction, de se couper des obstacles et de construire le cheminement.
De même, se couper des obstacles, c’est aussi se couper de la pression, du bruit. C’est arriver à passer d’un état d’écoute et d’analyse, à un état de concertation absolue. Réussir à couper la collecte de milliers d’informations pour ne plus en avoir qu’une. Accéder au silence à intérieur pour n’avoir plus qu’un seul objectif : le coup parfait.
Pourtant, même les débutants le savent, tous les coups ne sont pas parfaits. La préparation mentale aide donc le joueur à dépasser la frustration d’une erreur. À repartir et reprendre le combat, jusqu’au bout. Ici, ce n’est pas de la visualisation, mais bien de la motivation.
En stroke-play, il faut aussi être capable de profiter de ce qui se passe dans d’autres parties pour reprendre l’initiative à n’importe quel moment. Au golf comme dans tous les autres sports, la préparation mentale doit aussi aider le joueur à mobiliser ses ressources et son énergie pour donner le meilleur de lui même jusqu’au bout.
PREPARATEUR ET JOUEUR ?
Il est toujours agréable de pouvoir aller taper quelques balles avec les personnes qui vous suivent et vous préparent. Malheureusement, ce ne sont pas les conditions idéales pour acquérir les techniques de base de la préparation mentale.
Si vous souhaitez vous faire accompagner, ne vous attendez donc pas, comme avec votre instructeur, à faire le tour du green. Du moins pas tout de suite. Un peu de travail « hors sol » est nécessaire avant la récompense.
Par conséquent, l’hiver peut être la période idéale pour s’y mettre et commencer à pratiquer les exercices nécessaires à l’apprentissage de ces différentes techniques. Dès le retour des beaux jours, et la reprise, vous serez prêts pour mettre ces nouveaux atouts en application.
À vous de jouer !
« Jouer au Golf avec un esprit serein ».
Ma sophrologie se place au croisement de la préparation physique et mentale. Depuis maintenant plusieurs années, j’accompagne des golfeurs amateurs et professionnels. Il me paraît important de jouer, de vivre et de comprendre les différentes situations du jeu de golf.
Quel est l’intérêt pour les golfeurs ?
Je suis où sont mes pieds, j’en prends conscience !
Être ici et maintenant:
L’environnement du golfeur change en permanence, le fait de l’intégrer, de se sentir à sa place est fondamental. Cela permet au golfeur le moment venu de s’immerger dans une meilleure attention et ainsi avoir une meilleure concentration.
Parfois notre mental a tendance à s’absenter du lieu où nous nous trouvons et bien évidemment de l’instant présent, laissant la place à des pensées dites parasites. Une pratique régulière de la sophrologie nous rend plus attentifs aux messages provenant du corps et du mental et de nos 5 sens (niveau du stress, niveau de tension, appréhension, pensées, émotions, sensations, fatigues, tensions, perceptions etc.)
Il faut également apprendre à se déconcentrer pour mieux se reconnecter à sa concentration. Pour ce faire, vous pouvez apprécier la nature qui vous entoure, respirer les parfums, plaisanter avec des amis ou partenaires de jeu… Et le moment venu, TOP concentration.
La respiration est essentielle dans la pratique du Golf !
Les techniques respiratoires :
J’ai expérimenté dans ma pratique de golfeur plusieurs façons de placer correctement ma respiration (routines, mouvement de mon swing..).
Savoir utiliser sa respiration est essentiel lors de moments sous pression (relâchement des tensions, putting, Tee N°1, pression temporelles sur le parcours...) La respiration permet une meilleure gestion du stress, elle améliore la lucidité, la concentration, la mémorisation. Elle agit également sur la qualité du sommeil, le développement de la force et la récupération.
Un bon état d’esprit se répercute favorablement sur notre corps !
Agir positivement :
En se projetant mentalement dans la situation, le golfeur pourra changer sa façon d’aborder cette situation, cela lui permettra de faire évoluer positivement certains de ses comportements ainsi que son dialogue interne. Tout effet positif sur le mental a une répercussion positive sur le corps et inversement. Une activation répétée de ce principe a un effet profitable sur toutes nos actions, elle permet également d’améliorer l’adaptabilité qui est un principe de base en golf en sophrologie et dans la vie.
N’oubliez pas que chaque coup est un nouveau coup et que le meilleur reste à venir !
Les sensations correctes développent et améliorent le geste technique
L’amélioration du schéma corporel :
Le schéma corporel du golfeur n’est pas uniquement son corps seul, mais, il se compose de son corps et des outils utilisés à la pratique sportive (gants, club, balle). Le schéma corporel, c’est le vécu de l’intérieur, cette réalité singulière vécue au niveau des sensations que nous éprouvons, au niveau des émotions que nous vivons. Il se modifie par la posture, par la vitesse, ou par l’effet de son environnement, il change et se reconstruit en permanence par des informations de perceptions que nous recevons « posture, geste, pentes, sable, émotions (5 sens) ».
Percevoir plus finement le positionnement du corps, des appuis, ressentir la force exercée sur le sol, appréhender la fluidité du mouvement, percevoir le corps dans l’espace, écouter sa météo interne en terme de perceptions, de sensations, d’images, de pensées et d’émotions.
Les images mentales améliorent la performance golfique !
Les techniques d’imagerie mentale et de visualisation : En sophrologie, nous utilisons un niveau de conscience propice à l’élaboration et à l’intégration d’images et d’expériences sensorielles. Ce niveau est comparable au moment où nous entrons dans le sommeil (entre la veille et le sommeil). Avec un peu d’entraînement et de méthodologie, nous pouvons rapidement mettre en place des solutions intéressantes : recadrer une situation passée et/ou envisager une situation à venir.
Nous pourrions dire « re-vivre »ou « pré-vivre » telle ou telle situation dans notre mental (ancrage d’images et de sensations positives.)
Bref déroulé explicatif :
Lors d’une séance d’imagerie mentale, le golfeur est invité à se détendre en faisant appel à une relaxation de tout le corps (détente musculaire). Le sophrologue dans son discours invite le golfeur à s’imaginer dans un endroit qu’il aime bien (un golf), dans cet environnement, il pourra lui demander de renforcer les détails de ce lieu, le nom de ce golf, les bruits, les odeurs, le décor… finalement, toutes les sensations qui aident à s’immerger dans ce lieu (informations sensorielles, visuelles, olfactives etc.)
Selon l’objectif, le sophrologue pourra faire vivre une situation que le golfeur désire améliorer ou envisager :
départ du Tee N°1, obstacle d’eau, regards et bruits environnants…et proposer au golfeur de rechercher et d’expérimenter mentalement des solutions pertinentes et réalistes…, avoir une attitude plus sereine, une respiration particulière, de prendre une décision, de s’engager, de travailler une routine mentalement, se projeter positivement à la fin d’une compétition. Toutes les informations nécessaires ont été préalablement échangées avec le golfeur.
Ce travail en imagerie mentale permet également au golfeur d’améliorer ou de corriger un geste technique (avec support vidéo ou avec indications du coach technique).
Visualisation sur le parcours, trajectoire de la balle :
Il s’agit sur le parcours de se représenter visuellement la trajectoire de la balle. Cette visualisation peut ressembler à un rayon laser de couleur qui se dessine dans cet environnement, mais chacun fabrique sa propre représentation avec ses spécificités sensorielles. Pour le putting, la visualisation peut intégrer le son de la balle qui tombe dans le trou. D’autres golfeurs vont pouvoir coupler à ces informations visuelles des perceptions kinesthésiques afin de ressentir les bonnes sensations.
La visualisation a également un effet bénéfique, elle permet au golfeur de pouvoir détourner son attention et d’éviter ainsi toutes les pensées parasites ou images non pertinentes.
Comme toute procédure, toute commence par un point A
A : C’est le moment où vous vous retrouvez derrière votre balle, vous avez déjà en tête plusieurs infos (distance, obstacles, infos climatiques, etc.)
B : Avec votre expérience, c’est le moment de choisir les coups envisageables, mais le mieux est de choisir le plus efficace.
C : À présent, vous visualisez la trajectoire de votre balle, son lieu de retombée sur le sol et pour certains, le roulement, pour d’autres une zone particulière ( ex : vous pouvez imaginer une petite maison posée sur la zone, une surface avec un couleur particulière, laissez votre créativité vous aider …)
À ce stade de l’expérience, l’expertise du golfeur lui permet d’envisager et d’affiner cette visualisation et de se référer à son expérience acquise.
La pratique de la sophrologie permet de travailler ce type de visualisation, le golfeur pourra intégrer plus rapidement, le déroulement de la procédure, le mode de fonctionnement.
Mon approche SophroGolf me permet de travailler cet aspect directement sur le parcours.
Coaching Individuel ou Groupe ?
Nous savons que le golf est un sport de décision et de confiance basé sur des compétences techniques, physiques, psychologiques et émotionnelles. Pour atteindre un objectif pertinent, il est donc essentiel de parler de travail individuel. Nous aurons besoin de connaître précisément l’objectif et le niveau du golfeur afin de mettre en place un programme précis et individualisé.
Le travail de groupe sera essentiellement basé sur l’apprentissage et sur l’expérimentation de pratiques communes. Cet apprentissage permettra de mieux comprendre certains fonctionnements et mécanismes. Les golfeurs progresseront plus rapidement dans leur jeu et dans la gestion mentale.
Dans tous les cas, il y a des données communes à tous les golfeurs, la passion et le plaisir du golf avec l’intention de vouloir s’améliorer et ainsi d’affirmer son identité golfique.
Comme tout nouvel apprentissage, cette approche demande de l’attention, de la persévérance, de la disponibilité et de la volonté.
Exercices pratiques
Je vous propose trois exercices :
La sophrologie utilise la voie de la conscience attentive (concentration, écoute des sensations, conscience des mouvements, perceptions des mouvements et verbalisation de vos sensations). Les exercices ci-dessous sont donnés à titre d’exemple et d’expérience. Afin d’avoir des bénéfices plus rapides et plus efficaces, un accompagnement et une collaboration avec un spécialiste en Sophro-pédagogie sportive est vivement conseillé.
Exercice 1 :
À cet instant, vous êtes surement assis pendant que vous lisez ceci :
o Posez-vous les questions suivantes : quelles sont mes sensations corporelles à cet instant ? suis-je assis avec le dos droit ou plutôt penché ? suis-je confortablement installé ? comment et où sont posés mes pieds ? observez un moment les différentes sensations.
o À présent, prenez conscience de votre respiration, observez et ressentez votre souffle. À l’inspiration l’air qui pénètre dans vos narines et à l’expiration l’air qui en ressort. Je vous propose un exercice de cohérence cardiaque : compter 4 à 5 secondes pour votre inspiration et 4 à 5 secondes pour l’expiration (application Respirelax+)
o Renouvelez ce cycle respiratoire (inspiration et expiration) pendant environ 2 minutes ou 12 cycles environ, sans forcer ni exagérer votre capacité respiratoire. Si tout est OK, continuez et prenez juste conscience de votre respiration, du volume d’air dans vos poumons, du ventre qui se gonfle et qui se dégonfle. Il se peut que vous ressentiez l’air légèrement frais qui pénètre dans vos narines et l’air légèrement plus tiède qui en ressort. Restez un instant concentré sur votre respiration, ou sur une sensation liée à cette respiration.
o Observez et ressentez les différentes sensations.
o Vous pouvez mettre un mot sur vos sensations (calme, relax etc.)
o Puis revenez à votre respiration habituelle.
Exercice 2 : exercice debout
o En vous levant, ressentez le mouvement de votre corps qui se lève, votre position debout, le poids que vous exercez sur le sol, votre équilibre, vos appuis, puis commencez à marcher et prenez conscience de votre déplacement dans le lieu où vous vous trouvez, du mouvement de vos pas, soyez vraiment dans la conscience de vos mouvements et de vos pas.
Rappel : je suis où sont mes pieds, j’en prends conscience !
o Je vous propose d’aller vous servir un verre d’eau.
o Après avoir rempli votre verre, posez-le, puis imaginez et visualisez le geste que vous allez devoir réaliser afin de le saisir afin de le porter à votre bouche, « le bras qui se tend en direction, la main qui attrape le verre, qui le serre et la main qui le ramène vers votre bouche etc.) puis faites réellement le geste, buvez, soyez dans la pleine conscience de ce geste et des sensations.
o Si vous aviez des difficultés à imaginer, faites l’inverse, prenez votre verre, portez-le à votre bouche, puis reposez-le, et refaites mentalement la séquence entière que vous venez d’effectuer. (vous pouvez essayer en fermant les yeux).
Le but de cet exercice est bien évidemment de vous entrainer à visualiser et à créer des images précises dans votre mental afin de ressentir un processus particulier ainsi que les sensations liées au geste. Vous pouvez vous exercer avec n’importe quel support et n’importe quel mouvement. (ex : j’imagine que je sors mon 52° de mon sac, je ressens la sensation du poids de mon club...)
Exercice 3 :
Visualisation de la trajectoire de balle sur le practice, prenez 10 balles.
o Utilisez votre respiration telle que décrite plus haut (inspiration 5s / expiration 5s) et en même temps, ressentez le lieu ou vous trouvez, les odeurs, les couleurs, dites-vous à la fin de l’expiration « je me sens bien ici et je suis ok pour m’entrainer ! »
o Juste avant de prendre un club dans votre sac, repérez la cible.
o À présent et selon votre expertise, donnez-vous des indications mentales afin de programmer votre coup.
« Je suis à 60 mètres, je veux faire une balle haute » ou bien « le point de chute est juste là, à côté de cette tâche, etc. » Délimitez une zone précise pour évaluation. Prenez le club approprié.
o À présent, visualisez la trajectoire de votre balle, imaginez par exemple : une ligne de couleur qui représente la trajectoire de balle que vous avez décidé. À cette étape, l’expert aura plus de facilité que le débutant, il se verra peut-être en train de taper ou en train de faire le coup choisi. Si ce n’est pas votre cas, ne désespérez pas et persévérez. La persévérance et l’entraînement sont sources de créativité.
o Pour entretenir cette image et la mettre en mouvement, vous pouvez faire un swing d’essai au ralenti afin de ressentir dans le mouvement cette visualisation. Ressentez simplement le mouvement du corps qui bouge avec le swing que vous avez privilégié, celui-ci en connexion avec l’image de la trajectoire. Vous pouvez ajouter une sensation et un mot qui valide la séquence de cette visualisation (Exemple : restez sur votre finish en imaginant que la balle retombe dans la zone désirée, vous conservez votre position jusqu’à la fin de votre séquence, vous vous sentez bien, donnez un mot à cette sensation).
o Ne tardez pas trop entre la fin de cette séquence de visualisation et votre réalisation finale. Alignement, Mettez-vous à l’adresse, etc. faites revenir l’image, la sensation ou le mot de validation et swinguez. N’oubliez pas d’évaluer votre score après les 10 balles.
o Faites cet exercice en privilégiant la qualité à la quantité, soyez patients !
Daniel Bergia Sophrologue Praticien RNCP, Sophrothérapeute, Praticien en Hypnose Intégrative, Certifié en Cohérence Cardiaque.